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Paralysie faciale : altération du nerf facial et dysfonctionnement musculaire

Par Dorra Ben Salem
Il s’agit, dans la majorité des cas, d’une paralysie faciale dite « périphérique », dans la mesure où elle touche essentiellement une partie — gauche ou droite —  du visage. Certes, les causes dont résulte cette altération sont multiples. Cependant, et dans bien des cas, elles restent indéfinies. Ce qui est certain, en tout cas, c’est que le dysfonctionnement musculaire partiel —  ou complet — du visage revient nécessairement à l’atteinte de l’un — ou des deux — nerfs faciaux, celui de droite et celui de gauche. L’origine dudit nerf est située à l’arrière du crâne. Le nerf contourne la partie supérieure de l’oreille pour atteindre le visage. Il joue un rôle moteur et fonctionnel multidisciplinaire, vu qu’il commande les muscles faciaux, le sens gustatif, la fonction salivaire, celle lacrymale tout comme il commande les sécrétions nasales. Si l’un des nerfs faciaux se trouve altéré, toutes ses fonctions sont interrompues voire déréglées. Il est intéressant de faire la distinction entre la paralysie faciale périphérique et celle  centrale. En effet, quand le nerf est touché à la partie extérieure du cerveau, on parle d’une paralysie faciale périphérique. Elle est dite centrale quand le nerf se trouve affecté dans sa partie inhérente au cerveau. Il faut dire que dans ce dernier cas, l’on assiste généralement à une hémiplégie ou paralysie partielle du corps. Les mouvements réflexes sont préservés alors que ceux, volontaires, se trouvent affectés.   

S’agissant des causes directes ou indirectes à cette maladie fonctionnelle, la littérature indique qu’elles restent non identifiées dans plus de 70% des cas.  On parle alors de « paralysie faciale aiguë idiopathique », «  de paralysie a frigore » ou encore de « paralysie de Bell ». Néanmoins, la paralysie faciale peut résulter de facteurs à caractère traumatique, dont les accidents engendrant une fracture du crâne, des lésions de la glande salivaire, des séquelles d’une chirurgie de l’oreille, de la glande parotide ou du nerf et même d’un traumatisme du nerf facial, survenu chez le nouveau-né au moment de l’accouchement. Les causes peuvent être aussi d’origine infectieuse. Souffrir d’un zona de l’oreille, d’une otite, de la maladie de Lyme ou encore d’une contamination par le VIH augmente le risque d’avoir une paralysie faciale. Des pathologiques chroniques et auto-immunes sont également jugées comme étant propices à la paralysie faciale dont le diabète, la sclérose en plaques et les maladies auto-immunes touchant les nerfs périphériques. Une tumeur neurologique ou de la glande parotide est susceptible aussi d’en être la cause.

Il est à savoir, par ailleurs, que la prévalence de cette maladie varie de 15 à 30 cas sur cent mille habitants à l’échelle mondiale. Son pic serait à l’âge de 40 ans.

Des symptômes et des conséquences contraignants

La paralysie faciale survient brutalement en cas de traumatisme. Elle apparait progressivement dans le cas où elle revient à une infection virale ou une pathologie.  Ses premiers symptômes se limitent à une atonie au niveau du visage ainsi qu’à des douleurs localisées à l’arrière de l’oreille. Puis, l’affaissement d’une partie du visage ainsi que l’aspect tombant aussi bien d’un œil que de la bouche trahissent le dysfonctionnement des muscles faciaux. Le visage devient, alors, asymétrique et figé. Le malade éprouve beaucoup de mal à parler, à boire et à manger. Ses mimiques se limitent sensiblement car dépendent seulement des muscles fonctionnels de la partie inaltérée. D’autant plus qu’il se trouve incapable de fermer l’œil atteint ce qui augmente le risque des infections cornéennes. Les conséquences intrinsèques à la paralysie faciale ne se limitent pas au simple figement facial : sécheresse oculaire, altération du goût, diminution des sécrétions salivaires et de la sensibilité de l’oreille atteinte, amplification à effet douloureux des sons perçus ; autant de conséquences aussi gênantes qu’inconfortables rendraient le quotidien du malade difficile et incommodant.

Cela dit, se rétablir d’une paralysie faciale idiopathique est possible dans un délai maximal de deux mois.  Cependant, dans le cas d’une paralysie faciale complète, la récupération nécessiterait plus de temps avec un risque de guérison partielle dans 20% des cas. D’éventuelles séquelles sont prévisibles dont les troubles de la mobilité dans une partie du visage, les contractions faciales ou hémi-spasme, des mouvements involontaires dans une partie du visage lors de l’accomplissement d’un tout autre mouvement facial, le larmoiement au moment de manger…D’autant plus qu’en cas de récidive, des examens complémentaires s’imposent afin de détecter la cause jusque-là méconnue de la paralysie faciale idiopathique.

Le diagnostic débute par un examen clinique à même d’évaluer le niveau de l’évolution de la maladie et de cerner  la partie altérée du nerf facial. Puis, ce serait   au tour des spécialistes, notamment le neurologue, le médecin ORL ou l’ophtalmologue, de continuer le diagnostic.

Maintenir le tonus musculaire et protéger la cornée

Quant au traitement, il doit être adapté à la cause et à l’évolution de la paralysie en question. Si la paralysie est idiopathique, le traitement serait médicamenteux et consisterait en la prescription de corticoïdes à forte dose. Il serait important de couvrir les yeux la nuit à l’aide d’un pansement afin de prévenir une éventuelle infection oculaire. L’usage de collyre et de pommade oculaire antiseptique serait également de mise. Dans les cas jugés comme étant sévères car viraux, la prescription des antiviraux s’impose. La kinésithérapie serait essentielle afin de préserver au mieux le tonus musculaire du visage. Une chirurgie peut être la solution pour décomprimer le nerf altéré, protéger la cornée contre une éventuelle infection ou lésion, retirer une tumeur ou encore corriger des troubles moteurs constants.

* Source : https://www.sante-sur-le-net.com

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