Tactique: L’approche doit- elle changer ?

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Didier Deschamps, sélectionneur de l’équipe de France, champion du monde et champion d’Europe, a fait un aveu référence : «Je pars toujours du principe suivant : je n’enlève jamais les mérites à une équipe qui gagne». Autrement dit, on ne la change pas. Mondher Kebaier, qui restera probablement à Douala et Jalel Kadri, son premier adjoint, qui est monté en grade après avoir bien dirigé et coaché le débat Tunisie- Nigeria et qui sera sur le banc au stade Roumdé Adjia de Garoua, sont confrontés à la logique et au devoir du respect de ce principe. Ils se posent, à coup sûr, cette question : faut-il garder la même équipe qui a fait sensation contre le Nigeria ou changer l’approche, le système, les profils de joueurs et les registres devant une équipe du Burkina Faso qui a un style et un profil technique différents et un jeu plus porté vers les duels physiques et principalement axé sur les contres et qui va donc nous poser des problèmes tactiques pas faciles à résoudre ? Ça aurait été un vrai dilemme s’il n’y avait pas eu des forfaits qui rendent certains changements obligatoires.  Comme celui de Montasser Talbi d’abord en défense et Dylan Broon est la solution de rechange la plus pressentie. Pas le cas de Haddadi qui sera un choix tactique  avec l’option pour Ali Maâloul comme excentré gauche, plus offensif et plus utile pour étirer le jeu sur les côtés et contourner le bloc compact du sélectionneur burkinabé, Kamou Malou.

Retour de Khazri

Un certain doute plane sur le cas Issa Laidouni, testé négatif et donc rétabli, et qui pourrait probablement maintenu comme troisième milieu avec Elyes Skhiri et Anis Ben Slimane. Mais il y a certitude que Wahbi Khazri profitera, lui, du rendement assez moyen de Rafiaa en huitièmes de finale  pour reprendre son poste en attaque, dans un registre différent puisque Seïfeddine Jaziri doit être préservé comme pointe qui donne de la profondeur et des solutions dans les intervalles.  C’est le onze qui va donc démarrer ce quart de finale, avec un autre onze qui va le finir avec l’incorporation de Naim Sliti en cours de jeu s’il n’est pas sollicité dès le départ pour les percées sur le couloir droit et l’éxécution des balles arrêtées. Ces changements dictés ou pas doivent toutefois  ne pas toucher ni affecter l’équilibre de notre dispositif avec la nécessité d’un maximum de vigilance et de concentration et le souci d’attaquer et sceller le sort de la rencontre dans le temps réglementaire. La bonne approche tactique de ce match (qui sera moins ouvert et plus difficile que celui face au Nigeria) est donc notre  principale arme  pour faire partie du carré d’as puis de rêver après d’aller en finale et de convoiter en toute légitimité le sacre africain en terre camerounaise.

Hédi JENNY 

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