Contrôle économique, pourquoi en minimiser la portée ?

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Editorial La Presse

En ces temps de pénurie de certains produits de consommation, notamment alimentaires, les autorités essaient, par tous les moyens légaux, de remettre de l’ordre dans un marché marqué par un déséquilibre entre l’offre et la demande au grand dam des citoyens.

En effet, outre la conjoncture internationale difficile à cause, entre autres, des impacts de la sécheresse et de la guerre en Ukraine, la spéculation, devenue un phénomène récurrent chez nous, aggrave la situation.

Ainsi, la flambée des prix est une des fâcheuses conséquences de cette situation avec une dégradation du pouvoir d’achat pour les faibles bourses. Ce qui pèse doublement sur les capacités matérielles des foyers, déjà impactés par la crise.

Ainsi, se sont multipliées, depuis quelque temps, les opérations de contrôle économique qui, malgré la faiblesse des dispositifs humains et matériels, ont été mises en place pour dissuader les spéculateurs de s’adonner à leur « sport » favori.

D’ailleurs, les premiers résultats des opérations de contrôle semblent probants. Le nombre d’opérations et les quantités saisies en témoignent. De plus, les spéculateurs semblent avoir une nette prédilection pour les produits alimentaires subventionnés : farine, semoule et sucre.

A titre d’exemple, durant la seule journée du mardi 15 août, une campagne de contrôle de grande envergure menée conjointement par des équipes du ministère du Commerce et du ministère de l’Intérieur, les forces de l’ordre, la Garde nationale et des cadres et agents des ministères des Finances et du Commerce, ainsi que de l’Office des céréales,  a permis de saisir plus de 6.500 tonnes de produits subventionnés et 8,4 tonnes de sel alimentaire, selon un communiqué de la présidence de la République.

Pour rappel, le signal a été donné lors de la réunion présidée, la veille, par le Chef de l’Etat en présence du Chef du gouvernement, Ahmed Hachani, et des ministres de l’Intérieur, du Commerce et du Développement des exportations.

En dépit des premiers résultats probants, certaines mauvaises langues n’ont pas hésité à en minimiser la portée, voire à les « ridiculiser », prétendant que les quantités saisies étaient juste suffisantes pour faire tourner une minoterie une demi-journée.

Depuis, les saisies se poursuivent. Et quoi qu’on en dise, pourquoi ces quantités petites ou grandes étaient donc dissimulées ?

Un commentaire

  1. Dr. E. Moudoud

    22/08/2023 à 20:08

    MERCI SI NOURREDDINE POUR LA ‘JUSTESSE’ DE VOTRE ARTICLE. MAIS ‘À LA GUERRE …COMME À LA GUERRE…’. DE PLUS EN PLUS … NOTRE PEUPLE A ‘LA PREUVRE QU’UNE MINORITÉ DE ‘TRAITRES’… DE ‘CRIMINELS’ VEULENT ‘L’AFFAMER’…PEU IMPORTE À CE JOUR LES ‘QUANTITÉS SAISIES’…COMME TOUS LES ‘PATRIOTES’ TUNISIENS QUI N’ARRIVENT PLUS À ‘NOURRIR’ LEURS ENFANTS…JE DIS, IL FAUT ‘BRULER’ VIVANT CES CHIENS…ENCORE UNE FOIS …QUI EST CONTRE ‘GAGNER DE L’ARGENT’…DE ‘L’ARGENT HONNÊTE’ – SURTOUT APRÉS ‘IMPÔTS’…MAIS PAS DE CETTE FAÇON DANS LA TUNISIE DE BOURGUIBA…ALORS ‘IMAGINEZ’ LES AUTRES ‘QUANTITÉS’ NON-DÉCOUVERTES ENCORE PAR TOUTES NOS AUTORITÉS ‘CONCERNÉES’? À LA ‘GUERRE COMME À LA GUERRE’…NOTRE KAIS DOIT FAIRE INTERVENIR NOS FORCES ARMÉES, ET TOUS LEURS MOYENS CONTRE LES ENNEMIS DE L’INTÉRIEUR…ON N’A JAMAIS VU ÇA…DES ‘TUNISIENS’ SPÉCULENT SUR LE ‘PAIN QUOTIDIEN’ …D’AUTRES TUNISIENS….VIVE LA TUNISE. VIVE LA RÉPUBLIQUE. VIVE KAIS SAIED. BOURGUIBA NE MOURRA JAMAIS…JAMAIS.

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