La Palestine, une question de principe

Editorial La Presse

Plus qu’un conflit ancien et complexe, plus qu’une occupation sanguinaire et inhumaine protégée depuis par l’Occident, la question palestinienne reste enracinée auprès non seulement, des pays et populations arabo-musulmanes, mais aussi auprès de tous des peuples du monde qui croient en la liberté et en le droit de défendre ses terres contre l’occupant. Face à la précision et à l’intensité de l’attaque de la résistance palestinienne conduite par le Hamas, l’Etat hébreu, comme à son habitude, s’en est pris à la population de Gaza avec une inédite série de bombardements qui ont coûté la vie à plus d’un millier de civils. 

Et bien sûr, l’Occident, poussé par ses liens géopolitiques et religieux avec l’Etat hébreu, s’est mobilisé à fond, via ses institutions politiques et médiatiques, pour défendre l’occupant, tout en fermant les yeux sur ses innombrables crimes commis depuis le siècle dernier. Toutefois, un fantastique élan de solidarité avec les Palestiniens a gagné le monde entier et même les pays aux gouvernements pro-israéliens.

D’abord, dans les pays arabes où les élans dépassent de loin les moments de victoire dans ce conflit. Même les jeunes qui n’ont pas vécu les différentes guerres entre les pays arabes et l’Etat hébreu portent dans leurs gènes la question palestinienne au-delà de toute considération. Ceux  et celles qui croient en la liberté et en la dignité, ceux et celles qui militent pour l’Humanité ne peuvent pas être neutres dans ce conflit.

Nous portons toutes et tous ce mal générationnel depuis l’occupation de la Palestine, et même si les contours et les détails de ce casse-tête ont changé, le mal et la frustration, mélangés à cet espoir en la justice et le retour des droits, restent les mêmes.

On soutiendra la Palestine et les Palestiniens quel que soit le contexte politique, quelle que soit la rivalité politique palestinienne  interne. Et, cet attachement impérissable à la juste cause de la Palestine reste une question de principe et d’honnêteté intellectuelle.

Les analyses politiques et extrapolitiques peuvent diverger, les lectures des faits aussi, mais ce mal immense et incurable que subissent les Palestiniens sur leur terre occupée sera le dénominateur commun incontestable qui nous galvanise et incite à épouser la cause palestinienne. Cela n’a rien à voir avec les personnes ou l’époque, c’est universel.

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