Mourad Zoghlami expose à Musk and Amber Gallery : Raconte-moi ton lit…

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Chagall faisait voler les chèvres, Hajri les moissonneurs. Mourad Zoghlami, quant à lui, fait planer son lit dans l’éther. Mais il le fait également plonger dans les flots, se lancer à la poursuite des oiseaux, se perdre dans les frondaisons, lui servir d’échelle vers les nuages, ou d’écran face à la vie.

Farchi, « Mon lit », que l’artiste a choisi pour thème de son exposition, est le point de départ et d’arrivée de toute chose : celui où l’on naît et où l’on meurt, celui où l’on rêve et où l’on souffre, celui dont on rêve et que l’on fuit.

Surréaliste, onirique, les termes manquent pour qualifier cette veine de l’artiste. Peut-être faudrait-il en inventer d’autres. « Mon lit devient radeau de fortune, soulevé par les vagues houleuses, brisé par les bourrasques, avalé par le noir de l’eau. Mes draps deviennent voiles gonflées par la brise, tellement que mon lit s’envole et fend une mer de nuages…. L’espace devient une bulle, il suffit de souffler dessus pour qu’elle se dilate, rebondisse comme l’écho de quelque chose qui a existé autrefois. Le temps, quant à lui, n’existe plus».

Lit voyageur, rêveur, rêvé, lit imaginaire, volatile, incarné, lit des origines, des cieux et des abysses, des songes et des cauchemars, lit de tous les possibles et de toutes les aventures, dilaté, ici, aux dimensions de l’univers de l’artiste.

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