Le CSS arrête l’hémorragie des défaites, mais son attaque reste muette : Le verre à moitié vide

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Il est vrai que les Sfaxiens ont réussi à mettre fin à leur série noire, mais le problème de leur inefficacité offensive demeure entier.

Le match nul arraché au CAB dans son fief a donné une petite bouffée d’oxygène à Nabil Kouki et ses joueurs. L’hémorragie des défaites successives a été arrêtée à temps et les visages ont repris de la couleur. C’est la moitié pleine du verre de ce match à quitte ou double de la première journée retour. Mais il ne faut pas oublier le plus important : la moitié vide avec une quatrième rencontre et 360 minutes de jeu sans marquer un seul but. C’est vraiment inquiétant et ça pose un tas de points d’interrogation : est-ce que c’est une question d’animation offensive ou un manque d’efficacité? Sans doute les deux à la fois. Il manque au CSS des joueurs de classe, d’imagination, de projection vers l’avant, de créativité pour «verticaliser» le jeu et chercher la profondeur, les percées dans l’axe du but, les une-deux, les dernières passes décisives qui donnent les véritables opportunités et occasions de but. La domination territoriale n’est pas un signe de force et de puissance offensive sans des joueurs qui peuvent changer à eux seuls le cours d’un match. La preuve, le changement du numéro 9 Amen Allah Haboubi par Hazem Haj Hassen n’a pas résolu le problème. L’attaque sfaxienne est restée muette. L’absence de Baraket Hmidi (3e avertissement), véritable animateur de jeu sur le couloir et qui peut compenser relativement cette immense lacune par ses débordements, ses centres et ses diagonales au millimètre, a compliqué davantage la tâche des attaquants «noir et blanc». Diby Bérenger Gauthier est très limité techniquement et ne peut pas être une solution de rechange pour faire oublier le grand travail d’approche sur le côté gauche de Achraf Habbassi. Wadhah Zaidi que l’USBG a laissé partir n’a pas convaincu lui aussi. Sans deux ailiers de débordement de qualité qui l’alimentent en ballons aériens précis, Habboubi n’est d’aucune utilité, car il est essentiellement un joueur de tête qui n’a pas la technique raffinée pour profiter d’une demi-occasion dans des défenses regroupées pour frapper de l’intérieur ou de l’extérieur du pied et faire loger le ballon au fond.

Le problème c’est que le mercato est encore loin pour engager un régisseur et un finisseur de métier et il va falloir continuer à composer avec ce potentiel offensif très réduit en qualité. Et ce au cas où il n’y aurait pas une autre interdiction de recrutement à l’horizon. Cinq matches couperets attendent Nabil Kouki pour trouver les solutions miracles et ne pas rater une place parmi les trois du play-off. C’est sûr qu’en ce moment aucun coach ne désire être à la place du technicien sfaxien, confronté à d’énormes difficultés. Et surtout à une lourde obligation de résultats.

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