Le chef de l’État arrive à Alger et prendra part aux travaux du 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) : Un sommet et des enjeux

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De notre envoyé spécial Khalil JELASSI 

Le Président de la République est arrivé hier à Alger pour participer au 7e Sommet du forum des pays exportateurs de gaz (Gecf).
C’est son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui était à son accueil à l’aéroport d’Alger.

Accompagné des ministres des Affaires étrangères, Nabil Ammar, et de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Fatma Thabet, ainsi que de ses conseillers, Kaïs Saïed doit intervenir aujourd’hui samedi en sa qualité d’invité d’honneur de ce Sommet important. Il est également prévu que le Chef de l’Etat ait un tête-à-tête avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

L’Algérie accueille, à partir du jeudi 29 février jusqu’à aujourd’hui 2 mars, le 7e Sommet du forum des pays exportateurs de gaz (Gecf). Un sommet qui revêt une importance cruciale dans le contexte actuel des marchés gaziers qui connaissent une importante chute des prix, alors que deux conflits majeurs bouleversent l’échiquier géopolitique international. Selon les observateurs, ce sommet devrait contribuer à restaurer la confiance entre les pays exportateurs et acheteurs afin d’assurer la stabilité du marché.

Une des répercussions du Sommet d’Alger avant même sa tenue

19 pays gaziers se réunissent pour discuter de l’avenir de ce combustible et tenter de réorganiser un marché en dérégulation. A noter que le Gecf représente les principaux pays exportateurs de gaz au monde, soit 70% des réserves mondiales prouvées de gaz, plus de 40% de la production commercialisée, 47% des exportations par gazoduc et plus de la moitié des exportations de GNL dans le monde.

Les deux présidents en conversation au salon d’honneur de l’aéroport international d’Alger

Les prix du gaz ont connu une hausse de 18% sur le marché américain et de 15% sur le marché européen lundi dernier, une augmentation qui pourrait être considérée, selon le lexique de la Bourse, comme l’une des répercussions du Sommet d’Alger, avant même sa tenue.

Dans son rapport annuel Global Gas Outlook 2050 publié jeudi, le Forum des pays exportateurs de gaz estime que le gaz naturel est destiné à rester indispensable pendant des décennies encore, contrairement au pétrole dont l’utilisation à long terme est confrontée à de nombreuses critiques. En effet, selon cette étude, d’ici à 2050, la demande de gaz naturel devrait augmenter de manière conséquente de l’ordre de 34 %, faisant considérablement croître sa part dans le mix énergétique mondial.

Baisse de la demande nationale

En Tunisie, les ressources nationales en énergie primaire, en termes de production et de redevances du gaz de l’Algérie en 2023 se sont élevées à 4,4 millions de tonnes équivalent pétrole, enregistrant une baisse de 6% par comparaison à la même période en 2022, due principalement à une baisse de la production nationale de brut.

Parallèlement, la demande totale en énergie primaire a atteint 9,2 millions de tonnes équivalent pétrole au cours de l’année 2023, enregistrant une baisse de 3% par rapport à la même période de l’année dernière.

Au cours des dix dernières années, le secteur de l’énergie en Tunisie a été confronté à d’importants défis. L’une des préoccupations majeures a été la dépendance croissante vis-à-vis des importations de pétrole et de gaz, provoquant une détérioration de la balance commerciale et un accroissement du déficit financier de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg).

De ce fait, la Tunisie s’est lancée dans une stratégie de promotion des énergies renouvelables pour dynamiser sa production d’électricité et réduire son déficit énergétique. Le gouvernement a pour objectif de porter la part des énergies renouvelables, de 8% en 2022 à 35 % de la capacité de production électrique d’ici 2030. Un défi !

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