«Portail 52» de Dalila Meftehi, ce soir au 4e art : Un devoir de mémoire

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Pour célébrer la Journée internationale de la femme, le Théâtre national tunisien et la salle le 4e art accueillent, ce soir, la première représentation de «Portail 52», pièce théâtrale signée Dalila Meftehi d’après un texte de Donia Mnasrya et produite à El Ness Production.

«Portail 52» est un travail à travers lequel Dalila Meftehi endosse la casquette de la mise en scène pour rendre hommage aux femmes tunisiennes, celles qu’on ne cite pas, celles que la mémoire a omis et celles qui ont fait preuve de courage et de témérité dans leur lutte contre le colonialisme et l’occupation jusqu’à l’indépendance. Ces femmes sont nombreuses, celles qui n’étaient pas en première ligne de la lutte politique, mais qui étaient sur la ligne de front et dont l’action et le courage sont restés dans les méandres de l’oubli ou celui du secret pour ne pas faire partie des pages officielles de l’histoire de la lutte nationale.

Avec ce spectacle, Dalila Meftehi écrit un carnet de notes, une annexe de l’histoire qu’elle dépoussière

Au Portail 52 de l’aéroport, elle sont là depuis des décennies, mais elles n’ont pas quitté le pays. C’est comme si l’espace de l’aéroport était devenu un lieu entre la vie et la mort.

Il s’agit de Zakia bint Mohamed Lamine Bey, Mabrouka Al Kasimi, Hosnia Ramadan Amid et Ftima bint Ali Al Naifer. Ce ne sont pas

femmes ordinaires, mais des combattantes tunisiennes pour la liberté et l’indépendance. Elles sont là, dans ce lieu de voyage, dans une tentative de trouver ailleurs la reconnaissance et l’estime qu’elles méritent. Chacune d’elles raconte son combat à sa manière… toutes différentes l’une de l’autre de par la nature de leur combat.  Lors d’un interrogatoire, elles commencent à parler, dévoilant leurs histoires et leurs vies respectives. Un témoignage que Dalila Meftehi exerce avec finesse, tendresse et sincérité pour un devoir de mémoire qu’elle considère essentiel pour la préservation et la restitution de la mémoire collective.

Rendez- vous ce soir au 4e art.

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