ECHOS DE LA FILT – Pavillon de l’Italie : Rencontre avec Pierfranco Bruni

 

En présentant les parcours de chacun sur les notions d’identité, de racines et d’appartenance, l’archéologue et écrivain calabrais revient, devant un parterre composé essentiellement d’élèves de l’école italienne et de professeurs universitaires, sur les racines littéraires des deux célèbres auteurs-compositeurs italiens contemporains.

Lors d’une rencontre dédiée à l‘histoire de la musique contemporaine intitulée «Au-delà d’Ithaca», l’auteur à multiples casquettes, archéologue, écrivain, historien, philosophe et anthropologue Pierfranco Bruni ne conteste pas, sous le ciel de «l’âme méditerranéenne», le fait que la Méditerranée constitue un pont entre les civilisations et non pas une barrière entre les cultures en se référant à des maîtres de la pensée et de la littérature italiennes qui ont été visionnaires sur ce point et qui constituent pour lui une source intarissable de connaissances et de recherches qui lui ont permis de développer lui-même ses réflexions, ses recherches et ses études.

La rencontre modérée par Raimondo Fassa, lecteur de langue et littérature italiennes à l’université de La Manouba à Tunis, a été une occasion pour ce défenseur de la méditerranéité dans ses expressions culturelles les plus diverses et formes de littérature multiples de parler d’affinités culturelles de la Méditerranée telle que chantée poétiquement, même si les approches sont différentes pour deux figures de l’écriture poético-musicale italienne contemporaine, le parolier-compositeur Franco Califano et l’auteur-compositeur-interprète Fabrizio De André.

En présentant les parcours de chacun sur les notions d’identité, de racines et d’appartenance, l’archéologue et écrivain calabrais revient, devant un parterre composé essentiellement d’élèves de l’école italienne et de professeurs universitaires, sur les racines littéraires des deux célèbres auteurs-compositeurs italiens contemporains. 11 ans après son décès, Califano, son ami qu’il a connu et fréquenté dans le milieu universitaire, témoigne-t-il-, a eu une carrière de vagabond et dont la douleur est ressentie dans ses textes musicaux pour incarner aujourd’hui un modèle d’exception d’un poète chanteur fort de cette provocation poétique très particulière et d’un énorme potentiel à adapter le texte à la musique, chose qui n’est pas facile. Et ce qui est extraordinaire chez Califano, dit-t-il, c’est son intérêt pour la marginalité/ marginalisation et pour toute une culture populaire née à l’intérieur des lieux de parole ; les quartiers, il les pense en musique, d’où des textes à musicalité à couper le souffle.

Parlant de Fabrizio De André, il mentionne que la poétique de son langage musical est focalisée sur la musicalité culturelle à la recherche de nouvelles traditions méditerranéennes. Lui, également rebelle, qui dit que la prière par exemple constitue une forme de croisement entre l’Orient et l’Occident, est un auteur qui a entretenu des rapports avec la Méditerranée à travers le vocabulaire arabe des années 70. Quoiqu’il en soit de cette poétique musicale, simple pour Cafa ou mystérieuse pour De André, la poésie marginale émane inévitablement de quelque chose de marginales.  

Cette rencontre a eu lieu hier au pavillon de l’Italie, invitée d’honneur de cette 38e édition de la Filt. La présence italienne est coordonnée par l’ambassade d’Italie à Tunis, en collaboration avec ICE — Agence pour la promotion à l’étranger et l’internationalisation des entreprises italiennes — Section commerciale de l’ambassade.

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