Azza Filali, lauréate du Comar d’Or : «L’écriture est un travail difficile et solitaire et la reconnaissance est un réconfort»

 

Le jury de la compétition du roman en langue française a décerné le grand prix, le Comar d’or, à Azza Filali pour «Malentendues», un opus de 344 pages paru en 2023 aux éditions Elyzad. Le prix lui a été remis par Moncef Boukthir.

La cérémonie a été marquée par la présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique chargé de la gestion du ministère des Affaires culturelles, Moncef Boukthir, ainsi que de plusieurs personnalités du monde du livre et de l’édition. La soirée a été ponctuée de pauses musicales interprétées par les artistes Eya Daghnouj et Mehdi Ayachi.

Un hommage a été rendu aux victimes de la guerre dans la bande de Gaza. Un vibrant hommage a été également rendu au romancier Ali Bécheur (1939-2024), disparu le 6 avril dernier, qui était avocat et enseignant de droit avant de devenir écrivain. Ali Bécheur, lauréat de trois Comar d’or du roman en français, avait eu le Comar d’or lors de sa première édition en 1997, pour «Jour d’adieu», puis «Le paradis des femmes» en 2006 et «Les lendemains d’hier» en 2018.

«Malentendues» se distingue par sa maîtrise des techniques de la narration romanesque

Le jury de la compétition du roman en langue française a décerné le grand prix, le Comar d’or, à Azza Filali pour «Malentendues», un opus de 344 pages paru en 2023 aux éditions Elyzad. Le prix lui a été remis par Moncef Boukthir.

«L’écriture est un travail difficile (…) le plus souvent fait dans la solitude», a déclaré Azza Filali, écrivaine et médecin. «On est solitaire quand on écrit et on est parfois et souvent solitaire après avoir fini d’écrire». Partant de ce sentiment de solitude, la reconnaissance et la consécration constituent des sentiments de «réconfort qui submergent l’écrivain», a-t-elle estimé.

«Malentendues» est l’histoire de Emna, la quarantaine, avocate tunisienne, mariée, chargée d’une mission visant à évaluer le degré de civisme et d’autonomie des femmes rurales dans un village conservateur de l’île de Djerba.

D’après le jury, le Comar d’Or attribué à Azza Filali récompense «un roman qui se distingue par sa maîtrise des techniques de la narration romanesque. Le récit puise sa force dans une galerie de portraits féminins aussi complexes qu’attachants de sincérité et de vérité. En situant l’action de son roman dans le cadre idyllique de l’île de Djerba, l’auteure fait ressortir le contraste entre la carte postale et les blessures des femmes qu’elle croise et dont elle nous décrit les velléités de rébellion contre un ordre établi, étouffant et injuste.»

Depuis la création des Comar d’or en 1997, il y a eu la participation de 732 romans en langue arabe dont 86 primés contre 371 romans en langue française dont 86 primés. Ces récompenses sont dotées de 10.000DT pour chacun des lauréats du Comar d’Or, 10.000DT pour chacun des lauréats du Prix spécial du Jury et 2.500DT pour chacun des gagnants du Prix Découverte.

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