Accident d’un minibus à Gabès: Nouveaux éléments de l’enquête

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Le tragique accident d’un minibus scolaire qui s’est produit samedi dernier au petit matin à Matmata dans le gouvernorat de Gabès a entraîné un lourd bilan humain avec cinq morts et vingt-quatre blessés. Ridha Chaouch, directeur régional de la santé publique à Gabès a été consulté pour connaître le nouveau bilan et les derniers développements dans la prise en charge des victimes du drame routier. Une cellule d’aide psychologique avait été mise en place pour assurer la prise en charge et l’accompagnement psychologique des blessés. Sept d’entre eux se trouveraient dans un état critique. Leur pronostic vital serait engagé, d’après M Chaouch qui confirme strictement le premier bilan. Certains éléments de l’enquête font ressortir de nouvelles précisions.

 Bilan confirmé

Riadh Chaouch développe le bilan exhaustif : « Il y avait précisément vingt-neuf passagers dans le minibus qui s’est renversé à Oued Gir dans la localité d’Al Adbach. Il y a des blessés avec des contusions, d’autres avec des blessures graves. Dix-sept blessés ont été transportés à l’hôpital régional de Gabès dont deux cas ont été admis en réanimation. Les sept autres blessés ont été transférés à l’hôpital régional de Médenine.»

La saturation du service de réanimation, notamment de l’hôpital de Gabès a nécessité le recours à l’hôpital de Médenine, aux dires de Chaouch. A la question de savoir si le chauffeur de bus avait eu miraculeusement la vie sauve vu que son décès probable avait été annoncé sans confirmation, il coupe court en affirmant : « La certitude de sa mort a été établie. Il fait partie des cinq personnes décédées». L’implication du chauffeur du minibus dans l’accident est causée vraisemblablement par un manque de vigilance, «un faux calcul et tout un cortège de choix erronés qui ont conduit à un drame fatal», selon M. Chaouch. L’état de la chaussée dans une région montagneuse et le manque d’expérience du chauffeur sont des facteurs qui ont pu conduire à l’accident. Le minibus s’est renversé du haut d’une falaise profonde pour basculer dans le ravin de l’oued.

L’équipe de la cellule d’aide psychologique  qui assure la prise en charge psychologique des malades est composée de cinq médecins. Chaouch apporte d’amples détails : « Il y a une agrégée en psychiatrie, une assistante, deux résidents et un psychologue. » Chaouch a relevé également un effort considérable dans le suivi et l’accompagnement des blessés et le soutien apporté aux familles des victimes. Un travail de sape, « énorme » a été réalisé par les équipes de la Garde nationale, la sécurité à tous les niveaux. Un week-end chargé en émotions et douleurs pour les familles rongées par le chagrin mais convenablement soutenues.

Mohamed Salem Kechiche       

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