Ils rêvent à voix haute

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Se sublimer sans s’enflammer. Garder toute sa cohésion, 90’ durant. Si les Etoilés venaient à décrocher le Grâal arabe, au final, ce serait forcément mérité !

Quand un onze atteint la finale d’une épreuve aussi éprouvante que la Coupe arabe, quelles que soient ses ambitions initiales, il ne rêve désormais que d’aller au bout et lever le Grâal tant convoité.

Au forceps et au mérite, l’Etoile du Sahel a donc tracé son sillon dans cette compétition. Reste maintenant à conclure face à une coriace formation d’Al Hilal, vainqueur à l’usure d’Al Ahly.

Demain, du côté du stade Hazza Bin Zayed d’Al Ain aux Emirats, les « Diables Rouges » devront s’employer à braver tout impondérable et sortir le grand jeu face à un adversaire rompu aux hautes joutes continentales. Encore un effort, de l’énergie, de la persévérance et même de la patience. C’est à ce prix que les coéquipiers de Chikhaoui sortiront vainqueurs de ce grand format.

Un rapide flash-back nous apprend ainsi que l’ESS a affiché clairement ses ambitions sans prétention dès son entrée en lice.

Taillée pour ce titre, l’Etoile l’est forcément. Dotée des outils pour s’adjuger ce trophée, l’équipe n’en fait pas mystère et y croit dur comme fer. Y mettre les ingrédients le jour « J », c’est ce à quoi s’emploie le groupe de Roger Lemerre depuis quelque temps déjà.

Volet microcosme, évidemment, les supporters sont bouillants et confiants.

La ferveur et l’effervescence sont à leur paroxysme, et la fierté est perceptible depuis que les Etoilés ont composté leur billet pour l’apothéose. Revenons aux préparatifs de ce choc et aux chances de notre représentant de graver son nom en lettre d’or dans le palmarès de cette compétition.

Brassage et savant dosage
Lors des tours avancés, les Etoilés se sont méthodiquement frayé un chemin vers la lumière, à force de résultats probants contre des équipes huppées, faut-il le rappeler. Maintenant, une incursion dans le must du gotha arabe ferait de l’Etoile du Sahel une référence comme elle l’a toujours été à l’échelle continentale d’ailleurs.

Pour y parvenir, le plateau technique n’a rien laissé au hasard :
– Gestion et mobilisation optimale du groupe sous la main.
– Préparation mentale et suivi diététique pour certains.
– Conditions globales propices à l’épanouissement des jeunes loups.

Grâce à un exécutif aux petits soins et un plateau technique qui en connaît un rayon sur la négociation des grands évènements, les Etoilés sont fin prêts pour l’explication de demain.

Il faut dire aussi que ce savant brassage réalisé en début d’année entre apprentis et tauliers avait de quoi pousser les Etoilés à y croire cette saison. Un recrutement ambitieux avec l’enrôlement des Aouadhi, Firas Belarbi, Aribi, Hannachi et le joueur emblématique, Yassine Chikhaoui. La meilleure implication d’ensemble des Jmal, Brigui et Iheb Msakni. Des jeunes qui ont pris de la bouteille, à l’instar de Kechrida, Bâayou et autre Ben Ouanès.

Grâce à un cru de tout premier ordre joint à une émulation de groupe qui ne trompe pas, l’Etoile ne pouvait se contenter de jouer les outsiders cette année. C’est une équipe qui se nourrit de titres tout en sachant se réinventer par la suite. Car on sait tous que lorsqu’une équipe est remaniée à l’intersaison, elle rencontre bien souvent de nombreuses difficultés en début de saison.

C’est mal connaître cette Etoile-là, un onze qui devra cependant être costaud et constant pour tirer son épingle du jeu demain.

Se sublimer sans s’enflammer. Garder toute sa cohésion 90’ durant.

Si les Etoilés venaient à décrocher le Grâal Arabe, au final, ce serait forcément mérité ! Tout peut certes arriver sur un match. Aux Etoilés de garder les qualités de sérénité, de tranquillité, et de motivation. Ils n’ont rien à gagner, rien à perdre, juste à écrire leur nom !

K.K.

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