Que Victor Zvunka parte ou qu’il reste, cela nous est complètement égal. C’est un technicien qui, contrairement à ce que beaucoup pensent de lui (surtout les techniciens de salon) est bon. Il est rigoureux, exigeant et surtout ne croit pas aux vedettes. Cela revient à dire que malgré les commentaires émis, cela ne nous empêche pas de reconnaître que ce monsieur a eu un sacré courage de prendre ce Club Africain qui souffre le martyre et que seul son orgueil centenaire empêche de baisser les bras.
Nous sommés curieux de revoir ce technicien à l’œuvre dans une équipe structurée, sans meneurs incorrigibles et intéressés, organisée sur et en dehors des terrains. Il se fera regretter.
Bien sûr, on a beau jeu de penser à partir de son bureau climatisé que rien ne marche, tout en émettant sur un ton docte et suffisant des « avis » éculés et qui ne soulagent d’aucune manière une trésorerie en souffrance.
Alors que l’actuel président se débat pour payer les frasques de son illustre prédécesseur, on continue à parler pour ne rien dire. L’équipe est chaque semaine sous la menace d’une sanction. C’est secondaire pour ceux qui ne pensent qu’à revenir, en homme lige ou en nouveau fossoyeur, pour que ce club s’enfonce davantage dans des problèmes qui n’en finissent pas.
D’ailleurs, nous avons toujours pensé qu’il suffit que le Club Africain, cette année, réussisse à régler ses problèmes financiers pour pouvoir revoler de ses propres ailes et nous pourrions conclure que la saison a été positive.
Alors que les menaces deviennent de plus en plus pesantes, on s’évertue à faire des comparaisons et à parler de festivités du centenaire ! Bien sûr que c’est important un centenaire. Il faudrait certes s’y préparer d’autant plus que le Club Africain est une association sportive qui a tant donné au sport, à la culture et à la jeunesse de ce pays. Sa notoriété dépasse les frontières et nul n’oubliera son rôle et son empreinte. Mais avec quel argent ?
La création récente des «Socios Clubistes» à l’instigation des supporters de l’étranger, appelée à soutenir le club est positive. Elle contribuera à assainir l’ambiance par ses positions réfléchies, parce que prise à froid et du dehors de cette enceinte brûlante dans laquelle se morfond un Comité directeur qui ne sait plus où donner de la tête.
Lorsque l’on entend de vieux chevaux de retours, considérés pourtant comme des cadres se plaindre de l’entraîneur, qui a refusé de suivre leur rythme en étant plus exigeant, on mesure la gravité de la situation. Ils auraient dû regarder ce qu’il ya dans leur assiette avant de lorgner celle de leurs voisins. Au lieu de donner l’exemple, ils ameutent les jeunes pour perturber l’ambiance et pousser l’entraîneur vers la sortie.
La saison terminée, ils seront les premiers à présenter une requête pour leurs dus ou pour négocier leur contrat avec des conditions dépassant tout entendement. Les sirènes du Golfe sont devenues des moyens de pression pour tous les clubs.
De toutes les manières, personne ne les regrettera. Ils ont fait leur temps et comme tout le club est à restructurer, ces éléments devaient partir.
