L’entreprise autrement | Tous pour sauver notre pays (VIII)

La mobilisation tous azimuts de ressources matérielles (autres que financières) et immatérielles supplémentaires et consistantes. Tel est le quatrième  volet de la grande opération de mobilisation qui doit être globale et totale pour réussir et que nous proposons, entre autres, pour repêcher notre pays de ces formidables sables mouvants qui sont en train de nous engloutir.

C’est ce volet-là que nous allons tout suite exposer dans sa première partie au cours de notre présente contribution.

Il s’agit, rappelons-le  du volet d’une opération qui consiste en un ensemble de mesures vitales à prendre dans le cadre d’un plan spécial, à concevoir et à mettre en œuvre. 

Elle doit démarrer sans plus tarder, grâce à l’adoption  d’un nouveau pacte national, comme déjà proposé. 

Afin de réaliser ses objectifs, ladite mobilisation doit s’étaler sur cinq bonnes années, au moins, pour certains volets et durablement pour d’autres .

Pour ce qui des mesures citées au début du texte, il s’agit de mobiliser des ressources supplémentaires sous forme d’eau, de terres cultivables, de forêts, d’oasis, d’énergies renouvelables, de temps, d’informations, de connaissances,  y compris celles découlant du patrimoine, de relations fructueuses avec les autres, etc. 

Sachant que la mobilisation des ressources humaines dont nous avons parlé dans nos précédentes chroniques permettra une meilleure exécution des mesures  à prendre.

Avec une pluviométrie limitée qui varie d’une région à une autre et d’une année à l’autre, une consommation en progression rapide et continue et un gaspillage révoltant,   notre pays est classé parmi ceux qui souffrent d’un fort stress hydrique.  Situation très préoccupante qui évolue vers un seuil où le risque de  pénuries de cette denrée rare et vitale  est grand.

Malgré les efforts consentis depuis des décennies, afin de résoudre le problème, celui-ci reste encore posé et requiert des solutions radicales  qui doivent permettre aussi à notre pays de jouir d’un bon confort hydrique. Condition sine qua none pour assurer d’abord notre sécurité alimentaire à moindre coût et aussi le développement de plusieurs secteurs  à forte consommation d’eau.

D’où la nécessité d’une vraie mobilisation de grandes quantités d’eau hors installations hydrauliques du types barrages et lacs collinaires.

L’idée que nous avons exposée il y a une vingtaine d’années, et qui a retenu l’attention de   plusieurs instances internationales, consiste à construire partout et pour chaque toit   ou abri permanent un ou plusieurs réservoirs pour la collecte et le  stockage des eaux de pluie (majel) en ressuscitant cette tradition plusieurs fois millénaire. Eau qui ne doit pas servir à la boisson pour des raisons de sécurité sanitaire. Des quantités énormes seront ainsi mobilisées, ce qui permettra entre autres d’alléger nettement la pression sur les nappes phréatiques et aussi de rediriger le surplus vers les régions qui souffrent du manque d’eau. Départ sûr pour une extension considérable de nos terres cultivables et pour créer dans le Sahara un grand réseau d’oasis à l’instar de ce qui a été réalisé à Rjim Maatoug à partir du  milieu des années 1980, grâce aux forages et à  l’action de notre Armée nationale. Cela sans oublier un effort supplémentaire pour le dessalement d’autres ressources selon des procédés peu coûteux tel que celui basé sur  l’osmose inversée. Un effort sérieux doit être consenti, en parallèle contre le gaspillage, grâce à l’approche technique et aussi grâce aux techniques de changement durable des comportements.

Grâce à cette révolution limpide, l’expansion territoriale, interne bien sûr, deviendra possible. Des milliers d’hectares de terres cultivables seront dégagés et une solution définitive et équitable des terres collectives doit être adoptée.

L’expansion territoriale ou révolution verte va ouvrir de larges horizons pour l’emploi et aussi pour la construction de nouveaux villages et de nouvelles villes.

Il s’agit en parallèle d’étendre, d’une façon notable, la couverture végétale du pays. Boiser et reboiser à tour  de bras, la Tunisie doit mériter pleinement son surnom, la verte. Inutile d’expliquer ici l’importance stratégique des forêts.

Dans le même temps, tout doit être    mis en œuvre afin d’atteindre notre autosuffisance énergétique et pourquoi pas devenir un vrai pays exportateur. Il s’agit d’adopter la même démarche que celle prise pour l’eau. L’énergie solaire est là pour nous libérer définitivement du déficit énergétique. Version thermique ou photovoltaïque, la production d’énormes quantités d’électricité va transformer positivement notre pays et lui permettre d’effectuer un grand bond en avant, tout en améliorant considérablement son statut environnemental.

Pour la mobilisation  de nos ressources immatérielles, l’effort à faire et grand mais largement payant. Il y a ici beaucoup à dire. Ce que nous nous  proposons  d’exposer dans un prochain article

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