La démagogie et la manipulation semblent aujourd’hui passer avant l’exemplarité pour certains partis politiques qui, avec leur jugement inapproprié et à coups d’arguments inaudibles, ne ratent aucune occasion, bonne ou mauvaise, pour monter l’opinion publique contre le Président de la République et envenimer la situation. Ils oublient que le problème des décharges concerne pratiquement toutes les régions du pays, mais aussi et surtout qu’ils ont également leur part de responsabilité dans tout ce qui se passe ici et là. Tout en cachant leur échec, ils oublient enfin que pendant plus d’une décennie, au cours de laquelle la fracture sociale n’a jamais été si grande, ils ont trompé le peuple et qu’ils continuent encore de le faire, qu’ils s’étaient coupés de la réalité des Tunisiens, qu’ils n’avaient jamais cherché à connaître leurs besoins et leurs doléances et qu’ils avaient depuis longtemps perdu tout crédit.
L’invisibilité dans les rouages politiques est extrêmement significative. C’est ainsi qu’on assiste aujourd’hui à une nouvelle forme de surenchère: c’est à celui qui profitera le plus et le mieux dans l’affaire de la décharge d’Agareb. C’est à celui qui inventera la diversion et le prétexte les plus spectaculaires ! Plus que jamais, on est entré dans un contre-modèle politique dans lequel accuser l’autre d’être pire que soi est devenu un recours machinal, incessant, voire perpétuel. A bien des égards, on est dans un environnement d’excès, de dépassements et de dérèglement. C’est la manière avec laquelle des partis politiques appréhendent les crises qui inquiète le plus. Qui rend mal à l’aise dans un milieu de plus en plus nuisible.
Quand on tombe dans l’inconscience et quand on se laisse prendre par les tentations et les intérêts partisans et personnels, les pratiques illégales ont toutes les probabilités de se reproduire. Il n’est plus surprenant de voir que ceux qui sont parachutés dans le paysage politique ne réagissent à ce qui se passe que sur fond de polémique, d’accusations, de dénonciations et même de diffamation. La victimisation et la théorie du complot orientent leurs discours.
S’en remettre à la vision de leurs auteurs ne peut que mener à une déduction erronée, déplacée. Les problèmes des Tunisiens sont devenus liés à des facteurs extra-sociaux. Mais le plus contraignant dans cet excès de thèse de conspiration, c’est qu’il touche des acteurs politiques qui, au lendemain de la Révolution, s’étaient autoproclamés comme étant les sauveurs du pays. On en a vu et on en voit toujours de toutes les couleurs. De l’argument infondé au recours à des méthodes controversées et illicites, en passant par les promesses non tenues, pour arriver enfin à des intentions de déstabilisation du pays finalement avouées.
Ceux qui prétendent aujourd’hui parler au nom du peuple et veiller aux intérêts des citoyens sont mal placés pour s’acheter une nouvelle conduite, et encore moins pour donner des leçons. Pendant ce temps-là, le Président de la République poursuit sa guerre contre la corruption et rien ne semble l’empêcher d’aller encore de l’avant et… jusqu’au bout.
Annick Marie Mahjoub
15 novembre 2021 à 07:59
ce qu’il nous faut ce sont des actions pas des polémiques. c’est la seule façon de contrer les ragots et sur cela que seront jugés ceux qui gouvernent aujourd’hui et en qui nous avons pour l’instant placé notre confiance. Il y a aussi la mer qui devient de plus en plus une décharge. Combien de plages avec le drapeau rouge cet été parce que polluées et la COP 26 dites nous plutôt quels sont les engagements pris par la Tunisie, quels étaient les engagements pris par la Tunisie à la COP 25 et quelles ont été nos réalisations pour protéger notre beau pays pour les générations à venir….