Loin des excès et des jugements précipités, ce que la sélection a laissé entrevoir lors de ses deux derniers matches ne répond pas aux aspirations de son public, et encore moins à ce qu’elle est censée accomplir en cette phase décisive des éliminatoires de la Coupe du monde.
L’apport du sélectionneur est lui aussi modeste. Voire insignifiant. D’ailleurs, on ne voit pas vraiment sa véritable implication aussi bien dans la gestion du groupe que dans les choix techniques de l’équipe.
Si on concède que les derniers matches auraient dû être mieux pris en compte, on regrette le fait que la prestation de la sélection n’ait à aucun moment favorisé la plénitude et l’éclosion souhaitées. Se trouvant incapable de s’inscrire et d’instaurer une dynamique de résultats, elle a dû, contrairement aux exigences de l’épreuve, subir des coups d’arrêts inopportuns et incongrus. Résultat : l’équipe oublie les véritables besoins et impératifs sportifs de l’heure, notamment sous l’effet d’arguments erronés. Ceux qui veillent à sa bonne marche, continuent encore à se tromper de choix et de priorités. Si les problèmes liés à un pareil égarement sont connus, les alternatives ne le sont réellement pas.
La persistance des défaillances observées dans le rendement des joueurs impose non seulement une remise en question, mais surtout un rappel à l’ordre, comme l’impératif de valoriser le jeu de l’équipe, d’ajuster les choix tactiques et de favoriser les conditions dans lesquelles les joueurs peuvent vraiment s’épanouir. Dans ce registre, on regrette que le sélectionneur ne soit pas vraiment en mesure d’apporter le plus escompté, encore moins être l’homme de la situation. Ses capacités supposées, ou encore avérées, ne rassurent point outre mesure. Il est encore temps d’en débattre et d’en délibérer. Les zones d’ombre et les imprécisions font état d’ailleurs d’un « gestionnaire » en manque évident de caractère et de ressource, de méthodes et de stratégies bien pensées.
Les aléas, voire les manquements techniques autour de la sélection deviennent de plus en plus impérieux pour la suite du parcours. Les choix inappropriés et à coups d’arguments inaudibles ont fortement réduit la marge de manœuvre de l’équipe.
Dans ces épreuves éliminatoires de la Coupe du monde, à la fois décevantes, mais aussi révélatrices, la sélection devrait impérativement retrouver le bon chemin et arrêter de se cacher derrière de fausses excuses. Les dernières prestations ont été notamment marquées par un manque évident d’inspiration et d’initiative. Le dernier revers contre la Guinée équatoriale a, encore une fois, mis en lumière des lacunes aussi bien défensives qu’offensives. Et quand l’équipe devient aussi inefficace devant que derrière, la sanction est inéluctable, même dans le temps additionnel. Il faut quand même relever que la sélection ne s’est portée vers l’attaque qu’une ou deux fois tout au long du match. Ce qui est inacceptable, voire même intolérable dans une épreuve aussi importante que les éliminatoires qui mènent vers la phase finale de la Coupe du monde, le plus grand rendez-vous du football mondial.
Il faut dire que le mental est un élément fort dans ce genre d’épreuve. L’histoire de la sélection montre que lorsqu’elle a fait de grands matches, qu’elle a remporté de grandes victoires ou qu’elle a fait de bons tournois, c’est quand elle a joué avec le cœur et la rage.
Un sursaut est, par conséquent, nécessaire ce soir face à la Zambie. La sélection devrait forcément se relever et opter pour un jeu direct et qui a intérêt à être plus vertical. Elle gagnerait à arrêter de faire la passe derrière, de faire tourner dès qu’elle récupère le ballon. C’est-à-dire retrouver une force aussi bien sur les côtés qu’en profondeur.