Le ministre a démenti toutes les accusations relatives à une atteinte aux droits de Noureddine Bhiri, affirmant que sa femme a été autorisée à lui rendre visite pour s’enquérir de son état de santé.
Le ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine, a tenu, hier, une conférence de presse pour revenir sur les circonstances de l’arrestation et de l’assignation à résidence du leader d’Ennahdha Noureddine Bhiri et de l’ancien cadre au ministère de l’Intérieur Fathi Beldi.
Le ministre a annoncé que ces arrestations sont motivées par de véritables soupçons de terrorisme et de corruption relatifs à une affaire de délivrance de certificats de nationalité tunisienne, de passeports et d’extraits de naissance d’une manière illégale, dont une ressortissante syrienne aurait bénéficié. « Ces décisions ne sont pas arbitraires et nous œuvrons dans le cadre de la loi », a-t-il expliqué. « Les investigations et les résultats des recherches et les noms qui seront dévoilés vont vous surprendre d’autant plus que des liens familiaux seront évoqués », a-t-il ajouté.
Taoufik Charfeddine insiste que ces certificats de nationalité ont été accordés de manière illégale, soit à une date précédant l’obtention d’un extrait de naissance.
Toujours selon le ministre de l’Intérieur, « des mouvements suspects et des craintes d’une réaction ont été constatés durant la dernière période ce qui explique davantage ces arrestations et assignations à résidence pour préserver l’ordre public ».
Taoufik Charfeddine a annoncé également qu’il a averti le ministère public afin qu’il prenne les mesures nécessaires « mais la lenteur a entravé ce processus, et vu la gravité de la situation, ces mesures ont été prises ».
Le ministre a également démenti toutes les accusations relatives à une atteinte aux droits de Noureddine Bhiri, affirmant que sa femme a été autorisée à lui rendre visite pour s’enquérir de son état de santé.
Le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’aucune tolérance ne sera permise avec ceux qui essayent de faire revenir le ministère de l’Intérieur aux anciennes pratiques et à la politisation de l’institution sécuritaire.