Cherté de la vie et crise sociale : Du jamais vu !

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Du jour au lendemain, les prix des produits de consommation, même les plus basiques, ont flambé. Une augmentation due à de multiples facteurs, notamment les conditions météorologiques défavorables, les coûts de production… Mais il est également et surtout question de pratiques de spéculation et de monopole ayant lourdement nui au pouvoir d’achat des Tunisiens.

Bien que le ministère du Commerce et les  différents départements impliqués soient en train de déployer tous les efforts pour faire face à la cherté de la vie, les Tunisiens connaissent un quotidien extrêmement douloureux, et le constat est généralisé, les classes moyennes, même les plus aisées, sont également touchées par ces conditions.

Au fait, les autorités ne cessent de mettre en garde contre tout acte de spéculation et de monopole, mais la situation ne s’est pas améliorée et les prix des différents produits, notamment agricoles sont devenus hors de portée des consommateurs. Viandes, légumes, fruits deviennent malheureusement des produits de luxe que les Tunisiens ne peuvent plus s’offrir. Dans la plupart des marchés, y compris ceux situés dans les quartiers populaires, les prix sont exorbitants : un kilogramme de concombre a atteint les dix dinars. Du jamais vu !

Inutile de rappeler également que dans les grandes surfaces, le prix d’un kilogramme de viande rouge frôle les quarante dinars, sans évoquer les produits de la mer. Tant que les autorités semblent remplir leur rôle dans cette guerre contre la spéculation, qu’est-ce qui explique la cherté de la vie en Tunisie ?

Il faut rappeler que le ministère du Commerce a multiplié les stratégies pour faire face à ces conditions. Des points de vente du producteur au consommateur ont proposé toutes sortes de produits, les prix de certains ont été plafonnés, les marges bénéficiaires pour d’autres fixées, mais en vain, la situation est toujours la même et les citoyens sont frappés de plein fouet par cette crise inédite.

Bananes et pommes

Pour alléger cette crise, le ministère du Commerce avait procédé à des mesures urgentes. On note surtout que les prix des pommes et des bananes ont été fixés respectivement à 4,5 et 5 dinars.  

Sauf que certains propriétaires de chambres frigorifiques disposant de stocks de ces produits se sont abstenus d’alimenter le marché, provoquant une pénurie. Des comportements rapidement sanctionnés par les autorités de contrôle qui ont procédé à de nombreuses saisies de quantités de ces produits. Le ministère a assuré que ces revendeurs ont eu un délai pour écouler leurs stocks pour équilibrer l’offre dans le marché. Faute de quoi, ils s’exposent aux dispositions de la loi anti-spéculation.

Quid de la sécurité alimentaire ?

Il est vrai que ces dernières années, les prix des produits agricoles ont augmenté en Tunisie, rendant certaines denrées de base hors de portée pour de nombreux Tunisiens. Cette augmentation des prix peut être due à de multiples facteurs, notamment les conditions météorologiques défavorables, les coûts de production élevés, les défis logistiques et les fluctuations du marché. Il est également question de pratiques de spéculation et de monopole ayant lourdement nui au pouvoir d’achat des Tunisiens.

Ces hausses de prix peuvent avoir des répercussions importantes sur la sécurité alimentaire et le bien-être des ménages tunisiens, en particulier ceux qui ont des revenus limités. Elles peuvent également avoir un impact sur l’agriculture en Tunisie, car cela peut décourager les agriculteurs de cultiver certains produits ou de les vendre sur les marchés locaux.

Les autorités ont pris des mesures pour essayer de stabiliser les prix des produits alimentaires, notamment en imposant des prix plafondS pour certains produits de base et en subventionnant d’autres. Cependant, ces mesures peuvent avoir des limites et ne sont pas toujours durables.

Il est important de trouver des solutions pérennes pour garantir que les produits alimentaires restent abordables pour les Tunisiens, tout en soutenant les agriculteurs locaux pour promouvoir une agriculture durable et résiliente à l’avenir.

La cherté de la vie peut avoir un impact négatif sur la santé et la nutrition des Tunisiens, en particulier ceux qui ont des revenus limités. Lorsque les prix des aliments de base augmentent, les ménages peuvent être obligés de faire des choix difficiles entre acheter des aliments nutritifs ou moins chers, mais moins sains.

Cela peut conduire à une malnutrition, où les gens ne reçoivent pas suffisamment de nutriments essentiels, ce qui peut avoir un impact sur leur santé et leur bien-être à long terme. La malnutrition peut également affaiblir le système immunitaire, ce qui peut rendre les gens plus vulnérables aux maladies.

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