La Tunisie peut-elle vraiment se passer des partis politiques ?
Dans l’absolu et surtout conformément aux promesses et aux attentes qu’a fait naître la Révolution de 2011, les Tunisiens savaient parfaitement qu’on ne pourrait pas s’en passer. Mais l’exemple le plus révélateur de la décadence des partis politiques nous vient de la décennie noire qui a vu le pays s’empêtrer dans le chaos. Une période triste de l’histoire de la Tunisie qui rappelle aux historiens celle qu’a connue à un moment donné la France. En 1958, l’affaiblissement des partis politiques et l’extrême personnalisation de la vie publique, telle que générée par la 5e République, avaient poussé le Général de Gaulle à élaborer une nouvelle Constitution pour mettre fin au régime des partis. Au fait, c’est dans une volonté d’émancipation de la tutelle de ces derniers que s’était inscrite l’action politique du général français, mais aussi des dirigeants et de porte-drapeaux d’autres pays.
En Tunisie, le temps semble aujourd’hui manquer aux partis politiques. Pareil constat se manifeste d’ailleurs de manière convergente.
Il faut dire qu’outre l’absence de projets, de programmes et d’alternatives mobilisant, le problème des partis politiques tunisiens est qu’ils ne disposent pas de candidats potentiels qui s’imposent de façon incontestable. Un manquement et une absence qui marquent une défaillance et une éclipse même rédhibitoires.
La décennie noire avait marqué l’émergence du populisme politique. L’on se souvient, encore, des discours, des plaidoyers et des argumentaires des gouvernants de l’époque. De la meilleure Constitution du monde, d’une Tunisie que l’on promettait devenir mieux que Dubaï. Les promesses et les considérations évoquées, suivies de déceptions et d’échecs n’ont jamais encouragé et n’encouragent pas encore les Tunisiens et les Tunisiennes à s’inscrire et à se situer dans le paysage politique. Ils en portent encore la désillusion et même le dégoût.
Les partis politiques sont aujourd’hui discrédités et dénigrés. Ils font partie de ces institutions en lesquelles les Tunisiens ont le moins confiance. Leurs dirigeants, notamment les gouvernants des dix années sombres de la Tunisie, sont considérés comme une partie de la société qui se nourrit sur le dos des Tunisiens.
Un parti ou une formation politique, dit-on, ça donne une identité. Une identité à travers laquelle le citoyen revendique son adhésion à des croyances et à des valeurs qui se situent dans le paysage politique. Mais, aujourd’hui, on sait de plus en plus que c’est faux. Pendant plus de dix ans de tromperie et de mensonges, les passions semblent s’être apaisées, notamment après avoir atteint leur paroxysme. Une page de l’histoire de la Tunisie à garder précieusement dans les oubliettes…
Dr. E. Moudoud
6 septembre 2023 à 20:39
ENCORE BRAVO ET MERCI SI JALEL. LE RAPPEL DU GÉNÉRAL DE GAULLE ET DE ‘SA CONSTITUTION DE 58’ (ÉCRITE PAR MICHEL DÉBRÉ…POUR UN RÉGIME PRÉSIDENTIEL ‘FORT’ POUR SORTIR LA FRANCE DU ‘CIRQUE’ DES PARTIS ET LA ‘DÉCHÉANCE’ DANS LAQUELLE ILS ONT ‘ENTRAINÉ’ LES INSTITUIONS ET L’ÉTAT FRANÇAIS) EST PLUS QUE ‘JUDICIEUX’. À CE PROPOS…DANS UNE CONFÉRENCE DE PRESSE ‘CÉLÈBRE’…UN JOURNALISTE ‘STUPIDE’ S’EST RISQUÉ À LUI POSER UNE QUESTION SUR LA ‘CONCENTRATION DU POUVOIR’ QU’ELLE LUI DONNE EN TANT QUE ‘CHEF DE L’ÉTAT’ ET LES RISQUES QU’ELLE PEUT POSER POUR ‘LES LIBERTÉS INDIVIDUELLES’… LA RÉPONSE DU GÉNÉRAL FUT ‘CINGLANTE’: ‘POURQUOI VOULEZ VOUS QUE JE COMMENCE À 69 ANS UNE CARRIÈRE DE DICTATEUR’…RIRE DANS TOUTE LA SALLE… ENCORE MERCI POUR VOS ‘ÉDITOS’ TOUJOURS ÉCLAIRANTS …SURTOUT POUR LES ‘JEUNES GÉNÉRATIONS’ ET NOS ‘COMPATRIOTES À L’ÉTRANGER’. VIVE LA TUNISE. VIVE LA RÉPUBLIQUE. VIVE KAIS SAIED. BOURGUIBA NE MOURRA JAMAIS…JAMAIS.