Lancement du projet «Savoirs Eco en Tunisie» : Pour la vulgarisation de l’information économique

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«Savoirs éco» est un projet financé par l’Union européenne à hauteur de 4,5 millions d’euros et mis en œuvre par Expertise France. Son objectif: éclairer le débat public sur les enjeux économiques en Tunisie à travers des appuis aux producteurs de savoirs économiques. 

Le lancement officiel du projet a eu lieu, hier, à l’Ihec en présence  du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Boukthir, de l’ambassadeur de l’Union européenne, Marcus Cornaro,  ainsi que de l’ambassadrice de France, Anne Guéguen. 

Soulignant l’importance de ce projet dans la stimulation des débats économiques, l’ambassadeur Coronaro a indiqué, dans une déclaration aux médias, que l’objectif derrière «Savoirs éco» est non seulement d’encourager les discussions économiques autour des bonnes informations, mais aussi de privilégier le savoir-faire et de mettre en avant les études relatives à l’économie durable.

La vulgarisation de l’information économique en point de mire, ce projet  va permettre, grâce à l’implication des médias, think tanks et entités publiques, d’encourager des débats qui sont fondés sur la recherche appliquée et qui s’intéressent à des thèmes qui touchent toute la population, tels que les effets du changement climatique. «J’aimerais voir que ce travail soit appuyé par davantage de recherches appliquées et qu’à travers les structures du projet, on parvienne à  vulgariser le sujet et à organiser des rencontres avec les médias et les think tanks, notamment pour susciter une prise de conscience beaucoup plus large sur ce thème essentiel», a ajouté l’ambassadeur. Il a également exprimé le souhait que ce projet puisse changer la donne dans «un pays qui a beaucoup de savoir, mais où il y a beaucoup d’études qui sont souvent cachées». 

Le ministre de l’Enseignement supérieur a estimé, de son côté, que ce projet permettra de mettre le savoir au service de l’économie. «Il s’inscrit dans la même veine des orientations du programme du gouvernement pour la période 2023-2025, mais aussi celles de la vision Tunisie à l’horizon 2035 où on a mis le cap sur l’économie du savoir qui constitue la solution idoine pour le redressement de notre économie nationale», a-t-il déclaré. 

Un accompagnement au profit des laboratoires de recherche 

Selon Alexis Ghosn, chef du projet «Savoirs éco en Tunisie» et membre de l’équipe Expertise France, la mission principale du projet consiste à appuyer les structures productrices de savoirs économiques en Tunisie, en l’occurrence des structures qui produisent de la connaissance et qui jouent un rôle d’aide à la décision au sein des ministères de l’Economie et de la Planification et de l’Enseignement supérieur, et ce, outre les trois structures publiques qui sont l’INS, l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (Itceq) et l’Institut tunisien des études stratégiques (Ites).

«Il est essentiel de mobiliser ces structures qui permettent à la fois de comprendre la situation économique, de piloter, d’agir et d’élaborer des politiques publiques.

A ce titre, le projet mobilisera de l’expertise technique pour placer l’évaluation des politiques publiques au cœur du fonctionnement de ces structures», a-t-il ajouté. Il a précisé que le projet vise également à mobiliser et à appuyer les acteurs académiques tunisiens, particulièrement pour évaluer le système des sciences sociales et des sciences économiques en Tunisie. Pour ce faire, le projet veillera à accompagner le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que les laboratoires et les  centres de recherche en économie qui jouent un rôle essentiel pour que les discussions sur les enjeux économiques soient éclairées et basées sur des données fiables. 

Il est à noter que le projet «Savoirs éco» s’articule autour de trois composantes, à savoir le renforcement des capacités des producteurs de savoirs, l’accompagnement dans la rédaction de policy briefs et études et enfin la diffusion, la dissémination et l’expérimentation des études et policy briefs. 

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