Cette équipe bénéficie d’une large marge de progression. Une médaille d’argent dans ces conditions, c’est louable.
La sélection tunisienne dames a échoué à terminer en beauté et n’a pu malheureusement enlever que la médaille d’argent suite à sa défaite en finale face à l’Égypte 3-0 (20-25, 20-25, 21-25). Nous avons attendu avec une certaine fébrilité la finale que nos volleyeuses devaient livrer à leurs vis-à-vis égyptiennes qu’elles avaient battues auparavant. Pour plusieurs raisons, mais contentons-nous des plus importantes.
Ces joutes d’Accra nous ont permis de découvrir des championnes et des champions en puissance. Un certain nombre d’entre elles et d’entre eux ont simplement confirmé leur statut et sont, sauf imprévu, promis à un bel avenir.
Les vingt-deux (possible qu’il y en aurait d’autres) qualifiés pour les JO de Paris ont mis en évidence ce petit lot de pépites, qui auront leur mot à dire durant une belle période et auront largement le temps d’entraîner dans leur sillage bien des jeunes qui en ont déjà fait des idôles à imiter.
Nos volleyeuses ont perdu cette finale sur un score qui en dit long sur les causes que l’on pourrait évoquer et qui expliquent en grande partie cet… échec.
Préparation et moyens
La différence se situe au niveau de la préparation et des moyens mis en œuvre pour s’imposer. Pour schématiser, c’est l’affaire de trois ou quatre stages, deux ou trois tournois supplémentaires, une dizaine de matchs amicaux de bon niveau et un bon affûtage.
Les Egyptiennes ont mis du temps pour monter leur équipe. Et alors que le sport tunisien traversait une période de disette, dans bien des disciplines d’ailleurs, qu’il rongeait son pain noir, les Egyptiens amélioraient leur infrastructure et mettaient à la disposition de leurs différentes sélections des moyens à la mesure de leurs ambitions. Des ambitions qu’ils ne cachent pas et pour lesquelles ils ont mis le prix qu’il fallait. Alors qu’entre nos murs, le département des sports était complètement politisé et que nos sélectionnés souffraient face à cette déviation, nos adversaires avançaient.
Cela revient à dire que, sportivement parlant, la courte défaite de l’équipe tunisienne, sans pour autant remettre en question quoi que ce soit pour les jeunes Egyptiennes, c’est la conséquence de la courte préparation ou plus simplement la différence entre une sélection qui a les moyens d’investir et une autre qui se contente du peu qu’elle reçoit.
Indépendamment de cet aspect, la Ftvb est en pleins remous et le comité provisoire a fait de son mieux pour présenter une équipe que nous avons eu le plaisir de découvrir. Une équipe qui bénéficie d’une large marge de progression.Une médaille d’argent dans ces conditions, c’est louable et nous demeurons convaincus que ce n’est que partie remise.