Accueil A la une Célébration du 50e anniversaire de la JICA en Tunisie : Histoire d’un partenariat stratégique

Célébration du 50e anniversaire de la JICA en Tunisie : Histoire d’un partenariat stratégique

«Le démarrage de la coopération par la Jica en Tunisie en 1975 a constitué une étape majeure dans le raffermissement de la relation amicale entre les deux pays»

 À l’occasion de la célébration du 50e anniversaire de l’agence japonaise de coopération internationale (Jica), une conférence de presse a été tenue à Tunis, vendredi 25 avril. L’événement a réuni plusieurs personnalités, dont Slim Ghariani, directeur général des relations avec l’Asie, l’Océanie et les organisations asiatiques au ministère des Affaires étrangères, Mme Emna Araar, directrice générale de la coopération bilatérale au ministère de l’Économie et de la Planification, l’ambassadeur du Japon, Takeshi Osuga, ainsi que Mme Mayumi Miyata, représentante résidente de la Jica en Tunisie et des représentants des médias.  Cette conférence a été notamment marquée par la présentation d’une brochure commémorative dédiée à la célébration du cinquantenaire de la Jica.

Une coopération à double facette, technique et financière

Dans son allocution, Mme Mayumi Miyata, représentante résidente de la Jica en Tunisie, a expliqué que cette brochure commémorative retrace les 50 ans de coopération de la Jica en Tunisie, ponctués de nombreuses réussites. Elle met en avant non seulement les chiffres, tels que le montant des projets, le nombre de volontaires, d’experts et de stagiaires, mais aussi leur impact. «Derrière ces chiffres, se cachent des milliers d’histoires humaines émouvantes. Nous avons toujours accordé une grande importance, non seulement au transfert des technologies, mais aussi à l’établissement de relations de confiance et à l’apprentissage mutuel».

L’ambassadeur du Japon a, de son côté, mis en exergue la coopération technique entre les deux pays à travers le programme de formation d’experts tunisiens au Japon et l’envoi d’experts japonais en Tunisie, évoquant parallèlement la coopération financière via les prêts concessionnels. En point de mire de cette coopération, le renforcement des capacités humaines et institutionnelles dans divers secteurs, tels que la santé, la gestion de l’eau, l’énergie, le transport, la science et la technologie, la protection de l’environnement.  Il a évoqué à ce titre la tenue à Tunis en août 2022 de la  8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad 8) qui a ouvert la porte à une coopération multilatérale avec d’autres pays africains, ainsi que le projet d’amélioration de la qualité et de la productivité de l’industrie tunisienne (projet Kaisen), mis en œuvre par le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, en collaboration  avec les pays africains qui ont adhéré au Kaisen. Pour rappel, la Jica avait lancé en 2024 la troisième phase de ce projet qui sera mis en œuvre jusqu’en 2028.

L’ambassadeur s’est arrêté aussi sur le volet des groupes japonais volontaires en Tunisie et son importance dans le raffermissement des liens de fraternité entre les deux peuples amis. L’année 1975 a enregistré l’arrivée du premier groupe de volontaires en Tunisie spécialisé dans le domaine de l’électricité et de la santé et l’année suivante, notre pays a envoyé le premier stagiaire au Japon. Depuis 1975, plus de 500 volontaires japonais ont été déployés en Tunisie.

Dans son allocution, le directeur général des relations avec l’Asie, l’Océanie et les organisations asiatiques au ministère des Affaires étrangères, Slim Ghariani, a qualifié d’exemplaire la coopération tuniso-japonaise, notamment dans les domaines technique et financier, ce qui est de nature à renforcer le développement durable en Tunisie. Il a cité, à ce titre, certains projets, dont le Pont-Radès–La Goulette, la Centrale électrique de Radès, l’Usine de dessalement d’eau de Sfax. D’autant que l’importance de ces projets réside dans le fait qu’ils profitent directement aux citoyens.

Des acquis aux défis

La Tunisie entretient des relations amicales et historiques avec le Japon, a souligné, de son côté, Mme Emna Araar, directrice générale de la coopération bilatérale au ministère de l’Economie et de la Planification. Le Japon est l’un de nos partenaires clés avec lequel nous avons développé une coopération économique, technique et financière qui a beaucoup progressé au fil des années et a donné des résultats remarquables et des expériences impressionnantes dans divers domaines.  

Notre pays entretient des relations fondées sur des échanges mutuels et le respect des valeurs communes. Depuis plus d’un demi-siècle, notre engagement avec la coopération japonaise n’a cessé d’évoluer, permettant un appui au développement à travers divers mécanismes : dons, prêts, assistance technique, formations, et programmes de volontaires, a-t-elle encore ajouté.

Une enveloppe dépassant les 7 milliards de dinars en coopération financière a contribué à la réalisation de projets majeurs dans plusieurs domaines : infrastructures, eau, agriculture, environnement, transport et énergie. Des projets phares comme la station de dessalement de Djerba, l’autoroute Gabès-Sfax, ou encore la ligne ferroviaire Gafsa-Gabès illustrent l’importance et la qualité de cette coopération qui s’est aussi étendue aux secteurs sociaux, notamment l’éducation, la santé et la protection sociale, à travers des initiatives comme le dernier prêt pour soutenir les programmes d’aide sociale.

«Nous célébrons aujourd’hui le 50e anniversaire de la coopération japonaise en Tunisie. L’un des piliers de cette relation est le programme de volontaires japonais, lancé en 1975. Ces volontaires ont apporté leur savoir-faire dans les domaines sociaux, culturels, sportifs, environnementaux et de la formation professionnelle. Ils ont favorisé les échanges entre les cultures japonaise et tunisienne et introduit des méthodes de travail novatrices, tout en respectant les traditions locales», a-t-elle ajouté. Et de conclure que cette célébration est l’occasion de saluer les réussites passées, mais surtout de se projeter dans l’avenir, face à des défis tels que la transition énergétique, le changement climatique, l’innovation technologique, le développement régional et l’inclusion sociale.

Il serait difficile de résumer en quelques lignes l’ensemble de cette riche collaboration, mais la brochure commémorative «Jica en Tunisie : un demi-siècle de coopération et d’amitié », paraîtra prochainement en supplément du journal La Presse. Elle offrira un panorama complet de cette collaboration exceptionnelle, alliant témoignages humains, bilans chiffrés et perspectives futures.

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