Dans le cadre de son programme d’appui au secteur textile et habillement, le projet GTEX-MENATEX, exécuté par le Centre du Commerce International (ITC) et financé par le secrétariat d’Etat à l’économie Suisse et l’Agence suédoise de développement et coopération internationale a organisé mardi dernier à Sousse un atelier de sensibilisation autour de l’efficacité des ressources et la production circulaire. Conscients de l’enjeu environnemental du secteur considéré dans le monde entier, comme l’un des plus polluants, mais également conscients des exigences de plus en plus rigoureuses des donneurs d’ordre et des grandes marques internationales en matière de respect de l’environnement, les professionnels ont amorcé à cette occasion une réflexion sur les moyens concrets à mettre en oeuvre pour une industrie textile respectueuse de la nature.

Certaines entreprises cependant, ont préféré prendre les choses en main, et ont choisi une attitude proactive en matière environnementale. C’est le cas de Demco, société tunisienne entièrement exportatrice, qui a revu de fond en comble sa gestion des déchets. Sur un mois, ce géant de l’industrie textile tunisienne, génère 28 300 Kilos de déchets en tissus, 12 700 kilos de déchets en papier et 5100 Kilos de plastique. « C’est énorme! nous en avons pris conscience, explique Jalloul Bouguila, directeur de Demco. Nous avons donc mis en place une politique de gestion et de traitement des déchets en fonction de leurs natures ».

Depuis la fin des années 1990 , Demco, transforme les déchets en collaboration avec d’autres partenaires. Les tissu mis au rebut deviennent des moquettes et des tapis exportables, le papier se mue en carton, et le plastique fait peau neuve et se transforme en tubes.

Selon, l’experte de l’ITC, Delphine Clement, « d’ici 2050, la consommation mondiale de matériaux  primaires devrait augmenter de 186 milliards de tonnes, si la tendance de consommation actuelle continue ». La faiblesse des quantités de déchets recyclés contribuent à cette surconsommation de matière.

Après l’industrie pétrolière, le textile est souvent cité comme la deuxième industrie la plus polluante au monde. En effet, pour la fabrication d’un seul jeans, entre 7000 et 11000 litres d’eau son nécessaires, sans compter que la production et le transport des textiles dans le monde génèrent 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre par an.

L’efficacité des ressources et production circulaire, proposée par …. propose par exemple aux entreprises du secteur d’installer des compteurs capables de mesurer la consommation d’eau et d’énergie.

« Nous conseillons notamment aux entreprises de préférer l’usage d’ampoules LED, et d’utiliser, lorsque c’est possible, la lumière naturelle », … Dans ces industries énergivores, il est également recommandé de profiter des avantages des panneaux solaires photovoltaïques qui permettent de réduire la facture énergétique tout en contribuant à la préservation de la nature.

L’eau, ressource précieuse et rare dans un certain nombre de pays dont la Tunisie, est également l’un des défis majeurs de l’industrie en général et de l’industrie textile en particulier. Pour parvenir à résoudre cette problématique, le recyclage des eaux usées reste l’alternative la plus évidente. Mais la réutilisation pure et simple de l’eau et le contrôle régulier des fuites éventuelles des canalisations d‘eau et les réservoirs, sont autant d’autres pistes qui permettraient un respect de l’environnement .

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