Cette année, les étudiants ont dû être confrontés à une situation particulière pour achever leur parcours et décrocher leur diplôme. Pour couronner la réussite de 130 étudiants formés dans différents programmes à l’Ecole Politique de Tunis, relevant du Centre des études méditerranéennes et internationales de Tunis, une cérémonie a été organisée, samedi 26 décembre 2020, à Tunis, pour la remise de diplômes aux étudiants qui ont reçu une formation prolongée d’une année dans différentes disciplines. Exceptionnellement, cette année, la cérémonie a rassemblé des secrétaires généraux de partis politiques et des personnages publics. Les gestes barrières ont été respectés par toute l’assistance.
Mme Mariem Louati, juriste, qui a été honorée par un trophée en plus de son diplôme d’études, a souligné, dans une déclaration à La Presse : «Cette distinction est un honneur pour moi surtout que je suis la candidate unique de Afek Tounès. Pour moi, la révision a été difficile. J’ai passé des nuits blanches vu que je travaille, je révise et je m’occupe de mes enfants en même temps. C’était un challenge pour moi, car j’ai pris l’initiative d’aller jusqu’au bout». Ce sentiment a, en effet, été partagé par presque tous les diplômés interrogés. «La cérémonie était à la hauteur de nos attentes, se félicite notre interlocutrice. J’avoue que la fin des études est la fin d’un voyage, mais aussi le début d’un autre». Et d’ajouter : «C’est une expérience exceptionnelle que j’ai vécue. Avec les conditions misérables du pays, je me considère comme chanceuse d’avoir pu assister à la remise du diplôme». Pour elle, la cérémonie a été à la hauteur de ses attentes car le Cemi a fourni tous les moyens pour réussir cette manifestation.
De son côté, Ahmed Driss, président du Centre des études méditerranéennes et internationales, a révélé que «la cérémonie de remise des diplômes est faite spécialement pour les auditeurs de l’Ecole Politique de Tunis. Elle est composée de jeunes membres des partis politiques et parlementaires, ainsi que des membres de la société civile. En relation avec les changements politiques dans le pays, ces jeunes ont eu accès à un programme de formation performant. Notre rôle est d’en faire de meilleurs politiciens dans le futur et les aider à la transformation du pays».
Instaurer une culture démocratique
Par ailleurs, l’orateur a déclaré : «On essaye d’instaurer une culture démocratique acceptée par tous et basée sur l’intérêt national, en axant les interventions sur le patriotisme et l’acceptation de l’autre. Nous essayons d’inculquer à nos jeunes cette culture à travers les formations dédiées aux membres du bureau politique. Nous essayons de former les assistants parlementaires afin qu’ils puissent faire un travail de soutien aux députés dans le cadre du parlement. Et nous travaillons aussi pour former une sorte de conseils de dialogue entre les partis politiques afin qu’ils puissent débattre des questions liées à l’actualité».
Yosri Ben Hamadi, coordinateur scientifique et chargé de programme au sein du Centre des études méditerranéennes et internationales, nous a donné une idée du programme de l’Ecole Politique de Tunis qui a deux composantes principales : une composante formation dédiée aux participants issus des différents partis politiques représentés à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), ainsi que des représentants des associations et des organisations de la société civile. Des programmes sont dédiés à l’Académie parlementaire et d’autres classes consacrées aux assistants parlementaires. A travers nos efforts fournis, on essaye d’améliorer la capacité des jeunes pour en faire des hommes capables de changer le cours de l’histoire.
