Le CSS, tenu encore une fois en échec

Murcia est-il le seul problème ?

Dimanche, le technicien espagnol a concédé son dixième match nul à domicile, le troisième d’affilée. De quoi s’interroger sur l’ambiance qui règne au sein du club et dont le technicien espagnol n’est qu’un maillon de la chaîne.

A domicile, le CSS de José Murcia n’est pas difficile à manier. Au contraire. Depuis que le technicien espagnol est aux commandes, le CSS est devenu fragile dans son fief. Dimanche, les Sfaxiens ont concédé face aux Cabistes leur dixième match nul depuis que José Murcia a pris les rênes de l’équipe. Avec ce résultat nul, les camarades Firas Chawat voient désormais leurs ambitions à la baisse à l’échelle nationale puisqu’ils ne peuvent plus prétendre à la deuxième place qualificative à la C1 africaine. Une deuxième place acquise par l’Etoile à trois journées de la fin de l’exercice. Quatrièmes au classement, les Sfaxiens accusent un point de retard par rapport au troisième au classement, l’US Ben Guerdane. C’est dire que se rattraper à l’échelle nationale est toujours possible pour les hommes de José Murcia en terminant troisièmes de la classe. Pour ce faire, il faudra mettre fin à la série grisâtre des matches nuls.

Machine grippée…

Face au CAB, le CSS a concédé son troisième match nul d’affilée. Cela fait un peu trop pour un technicien étranger qui totalise, comme nous l’avions indiqué, 10 matches nuls. La question qui s’impose : José Murcia est-il le seul problème ? A notre humble avis, si la machine sfaxienne est grippée depuis quelques semaines, ce n’est pas seulement à cause de l’entraîneur, bien que nous soyons persuadés que le timing de son recrutement est mauvais. Si on veut faire venir un technicien étranger, c’est à l’intersaison qu’on le fait et non pas en milieu de saison au moment où l’équipe fait plutôt de bons résultats, atteignant les objectifs escomptés. Le problème ne doit pas être non plus l’effectif. Le Club Sportif Sfaxien a été et reste toujours une école de formation. Mohamed Hédi Gaâloul, Houssem Dagdoug, Chedi Hammemi, Firas Chawat ou encore Azmi Ghouma sont de purs produits du club et qui font son bonheur aujourd’hui, sans oublier l’expérience de Mohamed Ali Moncer qui aide en terme d’encadrement des jeunes.

Le gros du problème réside donc dans la gestion  du club. Le président Moncef Khemakhem ne fait pas l’unanimité autour de lui. Seul aux commandes ou presque, il ne s’investit pas suffisamment financièrement pour assurer la pérennité financière du CSS. Un président mal conseillé sur le plan sportif, sinon comment expliquer son penchant à vouloir recruter tout le temps et à tout moment un entraîneur étranger.

Sur une chaise éjectable !

Enfin, il y a une sorte de désintéressement qui caractérise la prestation des joueurs ces dernières semaines. Ils ne sont pas en tout cas habités par la rage de vaincre. Et s’ils continuent à livrer de telles prestations lors des prochaines sorties aussi bien en championnat qu’en Coupe de la CAF, ils n’iront pas loin. Le tirage au sort leur a réservé un adversaire de taille dans la C3 africaine, la JS Kabylie, qu’ils recevront le 16 courant en quart de finale aller. Encore un match nul à domicile en Coupe de la CAF et c’est la fin de l’aventure. Bref, José Murcia ne peut être qu’une partie du problème. C’est un technicien expérimenté qui a débarqué au mauvais moment. Il n’a pas non plus les bons interlocuteurs et ne bénéficie pas non plus des conditions optimales de réussite. Mais la coutume dans notre football veut que les dirigeants ne reconnaissent pas leurs erreurs et que les entraîneurs servent de bouc émissaire. José Murcia est-il sur une chaise éjectable ? Cela en a tout l’air.  Le contexte du CSS est si contraignant et les contretemps si pesants, qu’aucun entraîneur e peut renverser cette mauvaise tendance qu’il y a à Sfax.

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