Accueil Culture A la Galerie « Musk and Amber » : Lina en mouvement…

A la Galerie « Musk and Amber » : Lina en mouvement…

Jeune fille sage, brillante étudiante, Lina Ben Ayed a délaissé un temps ses livres pour se faire témoin de ce mouvement qu’elle s’attache à capter dans la durée. Ses sujets : une danseuse soufie et un danseur de flamenco. Elle en a fait l’objet d’une exposition présentée récemment à la galerie Musk and Amber, exposition étonnante de sobriété, de puissance et de technique maîtrisée pour cette toute jeune artiste.

Lina Ben Ayed aime « le mouvement qui déplace les lignes ». Elle le traque, le poursuit, le capte, le fige dans l’instant en une quête toujours renouvelée. Et où, donc, le mouvement serait-il plus présent que dans la danse ? Non pas la danse classique, structurée, encadrée de rigueurs. Non pas dans la danse folklorique, codifiée par la tradition. Mais dans la danse des démiurges, celle des fous et des sages, la danse qui jaillit des tréfonds de l’âme, ou des extases du ciel. Ces danses sauvages, qui n’obéissent à aucune règle autre que celle de l’inspiration, de l’instant, de la passion. Deux sortes de danses appartiennent à ce registre : celle des derviches, danse sacrée, dont le mouvement relie le ciel et la terre. Et celle du flamenco, trépidation des origines, rythme né d’une incantation originelle. Objectif à l’affût du juste instant, Lina Ben Ayed, jeune fille sage, brillante étudiante, a délaissé un temps ses livres pour se faire témoin de ce mouvement qu’elle s’attache à capter dans la durée. Ses sujets : une danseuse soufie, et un danseur de flamenco. Elle en a fait l’objet d’une exposition présentée récemment à la galerie Musk and Amber, exposition étonnante de sobriété, de puissance et de technique maîtrisée pour cette toute jeune artiste.

Pour fixer ces instants, et non les figer en fait, car le mouvement est suggéré, capté, à peine retenu, elle a choisi le noir et blanc, et de grands formats. L’effet en est saisissant, troublant, déstabilisant.

Difficile à traduire par les mots, la puissance de ces jambes croisées dans une pirouette suspendue, de ces mains surprises en incantation. Il y a quelque chose qui relève du sacré là-dedans.

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Charger plus par Alya HAMZA
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