Aujourd’hui, et pour la première fois depuis le départ de l’artiste dont la dernière exposition avait eu lieu, en sa présence, à la galerie Ammar Farhat à Sidi Bou Saïd, il nous a été donné l’occasion de voir réuni un très bel ensemble de ses œuvres : des dessins, car, avant tout, Zoubeir Turki était un très grand dessinateur.
La galerie porte un nom qui la prédestine aux hommages : celui à Hedi Turki en un premier lieu, et cela a été fait lors de son ouverture. Et celui à Zoubeir Turki, frère du premier, dans cette famille nourrie à l’art, au sein de laquelle le seul dissident, Brahim, ambassadeur de Tunisie de son état dans les plus grandes capitales d’Europe, était appelé : «le raté de la famille».
Ouverte il y a peu, la galerie Hedi Turki, que gère avec talent sa fille Samira, nous a offert à ce jour de jolies rencontres.
Celle de cette semaine était, sans conteste, l’exposition phare de la galerie : une très belle collection des œuvres de Zoubeir Turki, collection familiale présentée pour la première fois au public. Collection inédite puisque le musée de Radès dont rêvait l’artiste, qu’il avait construit, monté, aménagé et où il avait accroché ses œuvres, n’a jamais vu le jour.
Aujourd’hui, et pour la première fois depuis le départ de l’artiste dont la dernière exposition avait eu lieu, en sa présence, à la galerie Ammar Farhat à Sidi Bou Saïd, il nous a été donné l’occasion de voir réuni un très bel ensemble de ses œuvres : des dessins, car, avant tout, Zoubeir Turki était un très grand dessinateur. Dessins en lesquels les initiés prenaient plaisir à reconnaître les familiers de l’artiste. Mais aussi, plus rares, des aquarelles et acryliques de belle facture, scènes de genre, personnages iconiques campés dans une posture, figés dans un geste, captés dans une expression que seul Zoubeir Turki savait saisir et restituer.
Seuls seront frustrés les collectionneurs : la collection appartient à la famille, et n’est pas offerte à la vente.