A l’ouverture de son discours, le Chef de l’Etat a rappelé que « les pays du sud ne sont guère petits », pointant un déséquilibre financier mondial qui ne cesse d’appauvrir les peuples de la moitié sud du globe terrestre. Dans ce sens, Kaïs Saïed a plaidé en faveur d’un nouvel ordre mondial bâti pour toute l’humanité dans le «cadre de l’équité et de la justice». « Nous voulons être partenaires pour la construction d’un nouvel ordre mondial qui profitera aux peuples du sud de la terre comme à ceux du nord », a-t-il martelé.
C’est au Palais Brongniart à Paris que les travaux du Sommet «Pour un nouveau pacte financier mondial» ont été ouverts hier en présence de plusieurs délégations officielles internationales. Celle de la Tunisie est conduite par le Président de la République, Kaïs Saïed.
Il s’agit d’un sommet inclusif et multi-acteurs. Les chefs d’État de pays du Nord comme du Sud ont été invités à y participer, des dirigeants de banques multilatérales de développement, des organisations internationales, le secteur privé, des ONG internationales. C’est l’occasion de discuter les principes des réformes à venir et de fixer une trajectoire vers un partenariat financier plus équilibré entre le Sud et le Nord, la Tunisie est au cœur de l’enjeu.
A l’ouverture de son discours lors d’un panel sur l’endettement et les droits de tirage spéciaux (DTS), le Chef de l’Etat a rappelé que « les pays du sud ne sont guère petits », accusant un déséquilibre financier mondial qui ne cesse d’appauvrir les peuples de la moitié sud du globe terrestre. Dans ce sens, Kaïs Saïed a plaidé en faveur d’un nouvel ordre mondial bâti pour toute l’humanité dans le «cadre de l’équité et de la justice». « Nous voulons être partenaires pour la construction d’un nouvel ordre mondial qui profitera aux peuples du sud de la terre comme à ceux du nord », a-t-il martelé.
Dans ce sens, le Chef de l’Etat s’est interrogé devant les panélistes, notamment Kristalina Georgieva, présidente du Fonds monétaire international (FMI), et Akinwumi A. Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD) au sujet des « souffrances des peuples, victimes de misère, de maladies et de pandémies ». « L’actuel ordre mondial touche à ses limites, nous ne voudrions pas être ses victimes, mais nous devons réfléchir à un autre, bâtissons ensemble un nouvel ordre mondial d’égal à égal », a-t-il insisté.
En outre, Kaïs Saïed a estimé que les prêts octroyés à ces pays n’ont pas profité à leurs peuples, mais ont été détournés, « les chiffres peuvent en témoigner ». Le Président de la République a lancé un appel aux pays du nord pour qu’ils restituent tout l’argent spolié dans les pays du sud. S’agissant de la question climatique, Kais Saïed a expliqué que les pays en développement subissent la pollution et n’en sont pas la cause.
De nombreuses rencontre bilatérales
En marge de ce Sommet d’envergure, le Chef de l’Etat a eu de nombreuses rencontres avec des Chefs d’Etat et de hauts responsables d’institutions financières et de représentations gouvernementales. En effet, à cette occasion, il s’est entretenu avec le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, des dirigeants, des chefs de délégation et des responsables d’organisations internationales et d’institutions économiques et financières.
Une rencontre bilatérale a d’ailleurs eu lieu avec le Président égyptien Abdelfattah Al-Sissi axée notamment autour des relations bilatérales, les questions régionales, du dossier libyen en l’occurrence et autour des défis relevés dans le cadre de ce Sommet.
Kaïs Saïed a également eu un tête-à-tête avec la directrice du Fonds monétaire international (FMI) au sujet de la poursuite des négociations entre les deux parties, ainsi qu’avec Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
Un choc de financement
«Aucun pays ne doit avoir à choisir entre lutte contre la pauvreté et protection de la planète», a lancé Emmanuel Macron, en ouvrant le Sommet «Pour un nouveau pacte financier mondial» à Paris. «Nous devons assumer un choc de financement public» et «avons besoin de beaucoup plus de financements privés», a-t-il souligné.
Pour sa part, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a renouvelé ses appels au changement, estimant que «l’architecture financière internationale a failli». Les règles régissant l’allocation des fonds du Fonds monétaire international (FMI) ou de la Banque mondiale «sont devenues profondément immorales» et «l’immobilisme n’est pas une option», a-t-il plaidé.
Le Sommet se déroule sur deux jours. Il permettra des débats au plus haut niveau entre Chefs d’Etat et de gouvernement, responsables d’organisations internationales, représentants de la société civile, des fondations, des fonds et du secteur privé. Il ouvrira également la voie à de nouveaux accords pour lutter contre le surendettement et permettre à davantage de pays d’accéder aux financements dont ils ont besoin pour investir dans le développement durable, mieux préserver la nature, faire chuter les émissions et protéger les populations contre la crise écologique, là où c’est le plus nécessaire.
Il s’articule principalement autour de six grandes tables rondes entre les Chefs d’Etat et les grands décideurs ainsi qu’une cinquantaine d’événements thématiques. Au total, une centaine de pays sont représentés pendant deux jours, à l’invitation d’Emmanuel Macron, pour tenter de poser les bases d’un nouveau système financier capable de mieux armer les Etats fragiles face au changement climatique.
L’enjeu étant donc de faire face aux changements brusques qui peuvent provoquer de considérables crises, notamment au sein des pays en développement. Et c’est exactement le message que ne cesse de répéter le Président de la République depuis son accession au pouvoir, .
Kaïs Saïed a toujours critiqué ce qu’il appelle une « pseudo-mondialisation » qui est à l’origine des difficultés économiques dans le monde. Selon lui, « cette pseudo-mondialisation a atteint ses limites ». Ces messages sont donc au cœur de ce Sommet mondial qui tente en effet de revoir ces rapports de force financiers largement déséquilibrés en faveur des pays du nord.
Un effort sur la dette
Au fait, ce Sommet tourne autour de la dette des pays en développement. C’est pour cette raison que des pays créanciers comme la Chine et l’Arabie Saoudite ont été invités. Dans les différents panels, plusieurs solutions ont été évoquées : alléger la dette des pays à faible revenu, permettre à d’autres pays un peu plus riches d’y accéder, adapter les remboursements en fonction des situations, restructurer ces dettes… D’ailleurs, le Président tchadien Mahamat Idriss Deby Itno a appelé les différents créanciers à geler les dettes des pays vulnérables.
Autant dire que la Tunisie a toujours appelé à une meilleure gestion des dettes des pays africains. D’ailleurs, le Président Kaïs Saïed avait appelé à maintes reprises les pays créanciers occidentaux à annuler les dettes de la Tunisie et des pays africains, ou à les reconvertir en investissements.
Dr. E. Moudoud
23 juin 2023 à 19:49
MERCI SI MOHAMED. FIER D’ÊTRE TUNISIEN. POURQUOI JE DIS TOUJOURS…BOURGUIBA NE MOURRA JAMAIS…JAMAIS? PARCE QU’IL A SU NOUS ‘REDONNER’ LE SENS DE L’HONNEUR ET DE L’AMOUR DE LA PATRIE…’LE SOCLE SACRÉ’ DE NOTRE ‘UNITÉ NATIONALE’ SI MALMENÉE PAR LA ‘CORRUPRION’ ET LE ‘RÉGIONALISME’ DEPUIS 2011…LE IMF ET LA BM DOIVENT ‘RÉ-APPRENDRE’ À CONNAITRE CE ‘PETIT’ PAYS – LA TUNISIE DE BOURGUIBA, ET NE JAMAIS VENIR CHEZ NOUS EN ‘CONQUISTADOR’…COMME ILS NE ‘COMPRENNENT’ QUE LE LANGAGE DE LA ‘FORCE’, NOTRE KAIS SAIED EST ENTRAIN DE FAIRE EXACTEMENT CELA. ENCORE VIVE LA TUNISIE. VIVE LA RÉPUBLIQUE. VIVE KAIS SAIED. ET ENCORE UNE FOIS…BOURGUIBA NE MOURRA JAMAIS…JAMAIS.