Même fortement amoindris physiquement et moralement sur les rotules, les Sfaxiens ont de fortes chances de faire un grand pas cet après-midi vers la qualification.
Se trompent ceux qui pensent que le coach égyptien Hossem El Badri est tout heureux de relever le dernier challenge d’une saison piètre d’où les Sfaxiens sont sortis les mains vides et sans gloire. Aucune compétition africaine à disputer la saison prochaine, ce qui est une triste exception pour un club qui n’a jamais raté depuis des années un billet pour la Ligue des champions ou pour la Coupe de la CAF. Reste cette possible qualification pour la Coupe arabe des clubs champions comme maigre consolation. Le problème c’est que ce n’est pas le bon moment pour les Sfaxiens pour affronter une pareille épreuve et relever le défi face à des équipes de calibre nettement supérieur avec leurs effectifs hyper étoffés et des joueurs de renommée mondiale. Le CSS n’a pas les moyens d’être ambitieux pour ce grand rendez-vous arabe. Le groupe, appauvri en joueurs piliers, n’a trouvé durant le Play-off ni la bonne formation type équilibrée ni le système de jeu adéquat et stable. Le technicien égyptien a été obligé à chaque match d’improviser un nouveau onze de départ et de changer de système comme il change de chemises pour pallier les absences et les défaillances.
Un vrai casse-tête…
Plusieurs joueurs dont les contrats sont arrivés à terme le 30 juin seront hors de la liste des vingt appelés à disputer cette double empoignade avec les Soudanais. On peut, certes, invoquer que ces derniers sont dans de beaux draps, vu leur courte préparation pour ce dernier tour dans des conditions draconiennes, voire impossibles. Mais il faut reconnaître que c’est une chance inouïe et une grande lueur d’espoir pour les « Noir et Blanc » pour qu’ils passent sans encombre cet écueil soudanais et fassent le voyage pour l’Arabie Saoudite. Et c’est peut-être ce qui a poussé Hossem El Badri à reporter sa décision de départ et demeurer aux commandes jusqu’à ce vendredi, date du second match au Stade Taïeb Mhiri à Sfax. Sans Aymen Dahmen dans les buts, pour ne citer que lui, ce sera un vrai casse-tête qui pourrait se transformer en calvaire. II y aura les Hussein Ali, Diakité, Alâa Ghram, Moussa Bella Konté, Mohamed Salah Mhadhebi, Mohamed Ali Trabelsi, Youssef Becha, Aziz Saïhi, Mohamed Kanté et Amanallah Haboubi pour colmater les brèches et donner de l’assurance au groupe dont les ressources physiques et mentales ne sont pas au top, mais serait-ce suffisant pour arracher la qualification aux dépens de ce Hilal qui n’est que l’ombre de la redoutable équipe d’antan ? Réponse et cœur net cet après-midi après le dernier coup de sifflet de l’arbitre algérien Brahim Lahlou.