David Bond a quitté la Tunisie, il y a quelques années, pour se retirer dans une abbaye à Iona, petite île au large de l’Ecosse. Mais il n’en a pas pour autant quitté le pays qu’il continue à porter dans son cœur et à peindre et à dessiner, fût-ce de loin.
David Bond a sillonné le monde. D’Aden à Alexandrie, d’Alger à Marseille, il a promené son regard tout au long des chemins. Puis, après de longs voyages, on l’a vu jeter l’ancre à Tunis où il a vécu près de 20 ans. Armé de crayons et de couleurs, il a dessiné patiemment et passionnément une ville qu’il connaissait mieux que personne pour en avoir arpenté sans relâche les rues, les places et les faubourgs. Ses dessins, si caractéristiques, ne font pas que croquer une cité et ses habitants. Ils racontent des histoires, évoquent des souvenirs, raniment des faits, redonnent vie à des monuments, des enseignes, des façades aujourd’hui disparues et que son trait de crayon et sa mémoire ressuscitent.
David Bond a quitté la Tunisie, il y a quelques années, pour se retirer dans une abbaye à Iona, petite île au large de l’Ecosse. Mais il n’en a pas pour autant quitté le pays qu’il continue à porter dans son cœur et à peindre et à dessiner, fût-ce de loin.
La galerie Imagin, à Carthage, galerie qui l’a fidèlement accueilli pour toutes ses expositions, n’a pas dérogé à la tradition : elle expose actuellement les derniers travaux de David Bond, et c’est avec un plaisir teinté de nostalgie que l’on retrouve les dessins de l’artiste. L’éloignement physique n’a en rien altéré l’acuité de son souvenir, la pertinence de ses saynettes, la justesse de ses références, la finesse de son humour.
Une rencontre avec l’œuvre de David Bond est toujours un délicat moment de plaisir.