Séances de dédicace du roman « Les Vertueux » de Yasmina Khadra : A la rencontre des lecteurs tunisiens

 

Yasmina Khadra sera en Tunisie pour une tournée du 7 au 13 janvier 2023 où il présentera dans cinq villes son dernier roman Les Vertueux.

L’écrivain algérien le plus traduit dans le monde et dont l’œuvre a inspiré pour adaptation les cinéastes, bédéistes et dramaturges, Yasmina Khadra, sera en Tunisie pour une tournée du 7 au 13 janvier 2023 où il présentera son dernier roman «Les Vertueux» dans cinq villes. La tournée de ses rencontres et séances de dédicace de son livre du genre fiction-historique commence le 7 janvier à la Fnac La Marsa (10h00) avant de poursuivre le 8 janvier (18h00) à la Fnac Sousse. Le mardi 10 janvier (14h00), il aura rendez-vous avec ses lecteurs à l’Université de La Manouba et le mercredi 11 janvier (17h00) au Théâtre municipal de Sfax. Le programme prend fin le vendredi 13 janvier (16h00) au Centre culturel méditerranéen à Djerba.

Auteur de «Ce que le jour doit à la nuit», «Les Hirondelles de Kaboul» ou encore «La Dernière Nuit du Raïs», parmi une trentaine de livres, Yasmina Khadra figure en tête des écrivains francophones les plus traduits dans le plus grand nombre de pays, aux côtés du Français Marc Lévy.

En parlant de son dernier-né, «Les Vertueux», le romancier a, lors d’une rencontre au Théâtre régional d’Oran, rapporte le journal Horizons, relevé : «Je suis fan de ce roman. Je crois que j’ai franchi le cap. Tout ce que je cherchais depuis que j’ai commencé à écrire, je l’ai obtenu avec ce roman». Ayant mis trois ans à l’écrire, l’auteur le présente ainsi : «C’est un livre qui parle de l’Algérie de la première moitié du XXe siècle. Ça commence de 1914 jusqu’à la fin des années 50. C’est l’histoire d’un Algérien, un berger, qui se trouve embarqué dans une aventure à laquelle il ne s’attendait pas. Il fait la Première Guerre mondiale avant de revenir à Oran. Et j’ai voulu à travers ce personnage raconter tout ce qu’a connu l’Algérien pendant cette époque: la guerre, le bagne, la misère..»

Les points forts de ce dernier opus sont la description de la guerre de 14, même si elle a déjà nourri abondamment la littérature depuis un siècle, puis la confrontation et la solidarité des frères d’armes, et surtout l’idée intéressante de les transposer dans le combat suivant, celui naissant de l’indépendance de l’Algérie dans les années 30.

Ce roman est aussi fort par la richesse de l’étude anthropologique qui associe dans un même roman un père mutilé et courageux, une mère analphabète et poète, un chef tribal vil et brutal, un chef de guerre imprévisible et fier, une femme mûre, lucide et sensuelle, une autre ingénue et fidèle, ainsi qu’une cohorte de personnages, avec ou sans statut, avec ou sans vertu, composant une humanité vivante et souffrante.

Il faut reconnaître, de même, que Yasmina Khadra est depuis longtemps passé maître dans l’analyse généreuse de la nature humaine, la compréhension des comportements induits par la naissance et les circonstances de la vie qui réduisent sans doute le champ du libre-arbitre. Et de défendre toujours, et jusque dans l’adversité la plus noire, le refuge et le salut qu’offrent ou permettent la vertu et l’amour de l’autre. Dans le même sens, il refuse le jugement manichéen et l’assimilation des hommes vertueux à un seul camp quand ils peuplent tous les pays, toutes les sociétés, toutes les générations et tous les mondes.

Ce roman illustre une fois de plus chez l’auteur un message de réconciliation, d’autant plus remarquable qu’il émane d’un fils de combattant de l’Armée de Libération Nationale ayant lui-même servi vingt-cinq ans dans l’armée algérienne avant de prendre la plume au service d’un combat généreux et humaniste.

3 Commentaires

  1. Colette Cabane

    04/01/2023 à 20:39

    en entendant une jeune femme (pas retenu le prénom) mais dans sa voix toute l’émotion dans les paroles d’un fils à sa mère…chérie; j’en avais des sanglots; c’est plus qu’un plaisir de lire yasmina, c’est une nécessité.

    Répondre

  2. Houda Ben El Haj Salem

    06/01/2023 à 08:27

    Le plus essentiel est que la presse ne ratte pas cette occasion et rencontrera l’écrivain lors de sa visite. Aussi elle informe les concernés de la vie culturelle (on suppose qu’on a une vie culturelle en Tunisie!) des échos de sa tournée.

    Répondre

  3. Benatia

    06/01/2023 à 10:01

    Un humain dont le cœur palpite pour ses semblables. Heureuse la Tunisie qu’il chérit.

    Répondre

Laisser un commentaire