Zoom | L’Europe attirée par la matière grise africaine

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L’Europe est un continent vieillissant qui souffre, depuis des années, d’un grand déficit en main-d’œuvre. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les pays européens redoublent d’ingéniosité pour attirer une main-d’œuvre qui leur fait défaut. La France compte mettre en place un titre de séjour spécial pour les métiers en tension. L’Allemagne, de son côté, lorgne du côté de la main-d’œuvre tunisienne et marocaine. En effet, elle a  placé ces deux pays  sur la liste des 9 pays dans lesquels elle compte créer des centres pour la migration. C’est ce que Hubertus Heil, ministre allemand du Travail, a confirmé récemment indiquant que son pays « est prêt à utiliser toutes ses options possibles comme celles  à l’étranger pour attirer la main-d’œuvre qualifiée ».

C’est ainsi que l’Allemagne veut contrôler l’émigration. Comme la plupart des pays européens, elle est attirée par la matière grise des pays africains. Ces centres que l’Allemagne envisage de créer vont servir à sélectionner des personnes qualifiées qui souhaitent se rendre en Europe. La ministre allemande du Développement, Svenja Schulze, considère que cette solution contribuera à réduire le manque important de main-d’œuvre qualifiée auquel son pays est confronté. Une solution qui profitera à tout le monde, selon la ministre.

Il faut souligner que plusieurs pays européens s’intéressent à la main-d’œuvre africaine. La France veut les Tunisiens et les Marocains dans le domaine de la restauration et de l’hôtellerie. L’Espagne recrute des Marocaines en tant que saisonnières.

Il faut également rappeler qu’une enquête récente du journal Le Monde a révélé que l’Europe est en proie à une pénurie de main-d’œuvre. « Partout dans l’Union européenne, la pénurie se fait sentir. Le chômage, qui a longtemps rongé les pays du sud du continent ainsi que la France, reflue. Son taux était de 7 % de la population active en décembre 2021 en Zone euro, au plus bas de son histoire récente, au moins depuis la création de la monnaie unique. Dans l’ensemble de l’UE, il était de 6,4 % », avaient indiqué les auteurs d’une enquête.

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