N’oublions pas les méchants

Editorial La Presse

 

Comme l’actualité en Tunisie ne tourne pas au ralenti avec un lot d’évènements maussades qui ne font que brimer davantage l’humeur morose au quotidien, l’information selon laquelle un homme a perdu la jambe dans l’explosion d’une mine à Djebel Mghilla est passée presque inaperçue. 

Pourtant, l’homme en question, qui avait pénétré dans la zone militaire à la recherche de pâturage pour son troupeau, ne se doutait guère que les succès sécuritaires pendant ces dernières années ne signifient guère qu’on est venu à bout des terroristes. D’où la nécessité de porter plus d’attention à ces extrémistes malgré l’insoupçonnable promptitude de nos forces armées. En effet, la menace est encore vivace et le danger qu’ils représentent est toujours réel.

En effet, étant donné l’impact du coup de balai qui s’opère dans le pays pour le débarrasser des forces du mal à tous les plans, ces mains obscures et occultes, souillées par le sang, nous guettent plus que jamais et s’escriment à étancher leur soif dans les villes ou dans les montagnes. Elles sont prêtes à profiter d’une baisse de garde pour frapper de nouveau avec l’espoir ténu de semer le chaos et la peur même chez de paisibles bergers. Oui, ces malfaiteurs sont toujours parmi nous, loups solitaires ou en groupes constitués, et le combat n’est pas encore terminé. De ce fait, nous devons avoir un œil sur eux et être prêts avec force et détermination à achever une mission de libération à même de nous permettre de retrouver la quiétude et la sécurité qui sont nécessaires non seulement pour une vie sans menaces mais aussi pour ramener investisseurs et visiteurs. Le berger, qui a été amputé d’une jambe, portera à jamais le souvenir de l’horreur d’un acte odieux et répugnant. C’est un message qui devrait nous interpeller pour engager la lutte de nouveau contre ces vilains perfides qui pullulent dans les prairies et les hauteurs ou qui circulent en costume-cravate dans nos villes.

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