Dossier des migrants bloqués aux frontières : Après l’accord avec la Libye, à quand un arrangement avec l’Algérie ?

L’accord avec la Libye, après la rencontre des ministres de l’Intérieur des deux pays, est intervenu à temps pour réduire la tension, et, surtout, aider à synchroniser les opérations de contrôle des zones frontalières.

La question de la migration irrégulière demeure, plus que jamais, d’actualité aussi bien en Tunisie que dans les deux pays limitrophes, en l’occurrence, la Libye et l’Algérie. Facteur  qui met notre pays dans l’embarras et dans l’obligation de trouver une issue à ce dossier dans le respect de la dignité humaine pour les migrants subsahariens.

La Tunisie a, en effet, tenu à démontrer à ses détracteurs, qu’en dépit des propagandes, souvent mensongères, menées par des parties et autres médias hostiles, elle ne ménage aucun effort pour trouver des arrangements acceptables pour toutes les parties prenantes.

Ainsi, tout en ripostant avec fermeté aux campagnes de dénigrement s’appuyant sur des rapports suspects, y compris ceux émanant des services et autres agences relevant de l’Organisation des Nations unies, la Tunisie est passée à l’action. C’est donc dans cet esprit que les autorités de Tunis et de Tripoli sont parvenues à une «solution consensuelle pour mettre fin au problème de la présence de migrants irréguliers dans la zone frontalière» entre la Libye et la Tunisie.

Cela a été annoncé dans un communiqué de presse du ministère de l’Intérieur du gouvernement libyen d’union nationale (GUN), publié à l’issue de la rencontre entre le ministre de l’Intérieur libyen, Imed Trabelsi, et son homologue tunisien, Kamel Feki.

Les deux ministres ont, en effet, convenu, au cours de la réunion tenue au cours du week-end, à Tunis, d’accélérer les travaux au point de passage de Ras Jedir et d’assouplir les procédures d’entrée, ajoute le communiqué de presse.

De son côté, le ministère tunisien a annoncé, lors de cette réunion, que les deux parties ont discuté de «la limitation des flux de migrants vers les frontières et d’unir leurs efforts pour trouver des solutions qui tiennent compte des intérêts des deux pays».

Aucune solution radiale n’a été trouvée

Les deux ministres ont, donc, « convenu de créer une équipe commune, chargée de suivre l’évolution des déplacements sur le terrain sur le poste frontalier de Ras Jedir et de présenter des propositions qui seront mises en œuvre, afin de faciliter le transit des voyageurs dans les deux sens».

C’est dire que les autorités de Tunis et de Tripoli sont parvenues à une «solution d’un commun accord,  en vue de mettre fin au problème de la présence de migrants irréguliers sur la zone frontalière» des deux pays.

Les observateurs estiment que cet accord qui tente d’organiser les flux migratoires sur les frontières communes, a eu lieu en temps opportun afin d’en finir avec une crise qui s’est aggravée durant les quatre dernières semaines à cause des échanges d’accusations ayant porté préjudice à la réputation de notre pays.

Ainsi, l’accord avec la Libye après la rencontre des ministres de l’Intérieur des deux pays, est-il intervenu à temps, pour réduire la tension et, surtout, aider à synchroniser les opérations de contrôle des zones frontalières et freiner les velléités  d’implantation des Subsahariens sur le sol de l’un des deux pays.

Mais encore, cet accord consistant à se partager l’accueil des migrants qui seraient au nombre de  300 originaires d’Afrique subsaharienne, bloqués à la frontière entre les deux pays, depuis plusieurs semaines, a tôt fait de mettre fin à une situation humainement inacceptable.

En tout état de cause, et en dépit de l’accord avec le voisin libyen, la situation reste précaire dans le sens où aucune solution radicale n’a été trouvée. Cela reste un pas positif de franchi pour la Tunisie

 Les observateurs se demandent, actuellement, si la Tunisie va pouvoir conclure un accord similaire avec le voisin algérien. Il est temps, en effet,  de parvenir à une solution allant dans le même sens avec l’Algérie.

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