Journées Théâtrales de Carthage 2023 | La Palestine au cœur de la cérémonie d’ouverture

 

Samedi soir, au théâtre de la Ville de Tunis, les journées théâtrales ont soufflé leur 40e bougie. 40 ans d’existence et 24 éditions ont fait de ce festival consacré entièrement au 4e art un rendez-vous des créateurs d’Afrique, du monde arabe et du reste du monde. 

C’est dans la bonbonnière et en présence de ses prestigieux invités que la cérémonie d’ouverture a eu lieu samedi soir en l’absence de toutes festivités, signe de soutien et de solidarité avec le peuple palestinien.

À l’extérieur, et sur la façade du Théâtre Municipal illuminée aux couleurs de la Palestine, le spectacle “Finale”, mis en scène et interprété par le duo de Ballerines classiques Saioa Fernandez and Sheila Ferrer sur la musique de Camille Saint-Saëns et Tchaïkovski, a émerveillé le public. « Finale » est une pièce classique de 18 minutes qui a utilisé l’architecture de la façade Art déco du théâtre municipal comme support du mouvement.

Aboutissement d’un processus d’investigation né du projet précédent «Uno», incorporant des séquences de danse classique adaptées à un plan vertical.

A’ l’extérieur, et sur la façade du Théâtre Municipal illuminée aux couleurs de la Palestine, le spectacle “Finale”, mis en scène et interprété par le duo de Ballerines classiques Saioa Fernandez and Sheila Ferrer sur la musique de Camille Saint-Saëns et Tchaïkovski, a émerveillé le public.

«Finale» suit un principe audacieux, il décontextualise la danse classique, transférant l’art du ballet sur des façades urbaines. Des pièces célèbres telles que « Le Lac des Cygnes », « Casse-Noisette » et « Giselle » ont été dansées en apesanteur dans une performance polyvalente qui s’est jouée en hauteur, retenant le regard et le souffle du public présent. 

À l’intérieur du théâtre, la cérémonie, présentée conjointement par l’animatrice tunisienne Sonia Younsi et l’artiste jordanienne Dalel Fayadh, a été placée sous le slogan « Avec le théâtre nous vivons et par l’art, nous résistons». Dans son mot d’ouverture, le directeur des JTC, Moez Mrabet, a mentionné que cette édition sera sous le signe de la résistance : «Le théâtre était toujours et restera une scène pour être la voix des causes justes et de la dignité humaine dont la cause palestinienne», indique-t-il.

Par de la poésie, la comédienne libanaise Hanen Haj Ali et le comédien tunisien Raouf Ben Amor ont salué la résistance du peuple palestinien en interprétant respectivement un poème du jeune Gazaoui Haydar Ghazali et un poème de Mahmoud Darwich.

Dans son mot lu par son chef de cabinet Lassaad Saïd, la ministre des Affaires culturelles, Hayet Ketat Guermazi, a mis l’accent sur interconnexion organique entre la vie, l’art et la résistance, une symbiose profonde inhérente à l’essence même de l’acte théâtral, en tant que défenseur des causes humaines justes et, en première ligne, la cause palestinienne.

Par de la poésie, la comédienne libanaise Hanen Haj Ali et le comédien tunisien Raouf Ben Amor ont salué la résistance du peuple palestinien en interprétant respectivement un poème du jeune Gazaoui Haydar Ghazali et un poème de Mahmoud Darwich.

Le devoir de mémoire était également un moment fort avec un hommage posthume attribué à Moncef Charfeddine, Mohamed Kadous, Abdelghani Ben Tara, Rim Hamrouni et Lassad Mehwachi.

Des applaudissements et des standing ovation ont accompagné les 9 artistes de la scène arabe et africaine consacrés, notamment au couple de créateurs Hanane Hadj Ali et  Roger Assef (Liban) dont l’engagement artistique et politique distingue tout leur parcours, au comédien Houcine Mahnouch (Tunisie) qui ont ému la salle par des improvisations en hommage à la résistance des peuples face à l’obscurantisme, l’injustice et la tyrannie. Ont été consacrés aussi l’homme de théâtre Abderraouf Basti (Tunisie), la grande figure de la scène et de l’écran iranien Amin Zendagani (Iran), la célèbre actrice iranienne Elham Hamidi (Iran), le grand maître de la marionnette Yaya Coulibaly (Mali), la dame du théâtre de la Terre, la grande Néjia Ouerghi (Tunisie) et la journaliste égyptienne Hala Sarhane en sa qualité de professeur de théâtre Hala Sarhan (Egypte).

La cérémonie d’ouverture de la 24e édition des JTC s’est clôturée avec une pièce de 8 minutes qui a réuni 3 personnalités de la scène de générations différentes à savoir Moncef Essayem, Amira Chebli et Mariem Ben Hassen avec évocation de souvenirs qui remontent, pour certains, au temps des pionniers et sur l’écran, un habillage vidéo fait défiler des images depuis 1983 jusqu’à 2020 et nous fait remonter le temps pour nous rappeler les personnages phares qui ont marqué l’histoire des JTC. 

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