Coupe de la CAF | Le CA concéde un revers face à Rivers : Le goût amer de la défaite

 

En football, la seule vérité, c’est l’efficacité. Et en l’état, le CA a failli à sa mission, en terrain adverse cependant.

Après son déplacement au Nigeria ponctué par une défaite amère donc, dimanche dernier, le CA partage désormais le leadership avec deux équipes, Rivers FC et Dreams FC. On efface tout et on recommence donc pour un CA appelé à l’avenir à plus de prudence lors des passages à vide et à beaucoup plus de lucidité à l’approche des buts.  Monopolisateur du cuir face à Rivers United, le CA a finalement plié dans des conditions dantesques pour un club qui a évolué la plupart du temps dans les 3/4 du terrain adverse. Et maintenant que les cartes sont rebattues après la victoire de Dreams FC sur Academica Lobito, conjuguée à la défaite clubiste, les hommes de Saïd Saïbi vont devoir entamer les matchs retour de ce groupe C comme si l’aventure venait de débuter, à commencer par prendre sa revanche sur ce même club nigérian, en nocturne, le 20 décembre à Radès. Au-delà du revers face à Rivers, dimanche dernier, certains choix de Saïd Saïbi sont forcément discutables, sans aller jusqu’à dire qu’ils ont précipité le raté clubiste au tableau d’affichage. En clair, si le coach s’est montré fidèle à son 4-2-3-1, il s’est peut-être trompé de casting sur certains postes. Bref, aligner Bikoro, désaxé, aux côtés de Khélil n’a pas accéléré le fiasco, mais n’a pas jugulé quand il le fallait, ni encore moins alimenté en phase de relance. Là, en l’état, le piston Ben Yahia aurait fait l’affaire en formant un tandem avec Khélil. Plus haut aussi, si Srarfi et Meziani ont occupé leurs postes de prédilection sur les couloirs, celui dévolu à Rached Arfaoui semblait contre nature, au cœur du jeu. Chiheb Laâbidi, souffrant à quelques heures du match,  semblait il y a quelques temps comme un poisson dans l’eau dans ce registre. Enfin, pour son retour, Eduwo a été titularisé alors que Hamdi Laâbidi a rongé son frein… Voilà pour le côté dispositif clubiste. Maintenant, inutile de rembobiner davantage cependant, le temps presse et les échéances vont se succéder à une cadence soutenue.

Le CA va donc connaître trois semaines infernales avec notamment un classico face au tenant du titre local jeudi, un match couperet contre le ST, une énième explication face aux Béjaois et un autre match contre Soliman qui n’a plus rien à perdre. Et, bien sûr, le match «retour» face à Rivers. Ce faisant, de sa capacité à franchir ces obstacles, dépendront les ambitions clubistes pour la seconde partie de saison.

Le mois de vérité

Dans un mois donc, le CA aura plongé en enfer ou se sera rapproché du «pré-paradis» après une série qui a de quoi effrayer mais qui semble dans les cordes des Clubistes. Exit le mot «crash» cependant, le CA a les moyens de s’inscrire dans la durée, et surtout d’entamer le tournant de la saison en engrangeant les points, même s’il faudra que la qualité de jeu soit au rendez-vous pour passer tous ces obstacles.

Attendu au tournant à présent, après un cycle des plus intéressants où les adversaires du CA ne l’ont pas vu venir, l’équipe de Bab Jedid, équipe à battre en championnat, va devoir à l’avenir aussi mêler ambition et prudence. Une équation complexe pour une équipe toujours sur la brèche, sur le fil du rasoir. Sur ce, ne dit-on pas que c’est sous la pression que les meneurs s’épanouissent, alors que d’autres perdent leurs moyens à terme ?

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