ALORS que nos forces armées et sécuritaires enchaînent les succès sur le plan de la lutte contre le terrorisme, la contrebande et la migration irrégulière et parviennent à sécuriser nos frontières, nous constatons paradoxalement l’apparition de formes de violences nouvelles, profondément traumatisantes. Elles relèvent d’un banditisme d’un genre nouveau auquel notre société n’est pas du tout habituée. Des personnes encagoulées, munies de fusils de chasse, d’armes blanches, de bâtons et de barres de fer font irruption dans les maisons de paisibles gens, blessent les habitants, volent et saccagent.
Ce genre de délit s’est répété plusieurs fois, dans plus d’un endroit et à intervalles presque réguliers. L’objectif est non seulement de voler mais aussi de terroriser les citoyens et répandre une atmosphère d’insécurité dans la société. Amplifié par les médias, le phénomène gagne aussi les établissements scolaires. Est-ce une coïncidence ? Vraisemblablement non ! Car derrière les petits caïds, il y a de gros manitous qui cherchent à envenimer la situation à l’approche des échéances électorales. Certains hommes politiques s’escriment vainement à affirmer que cette délinquance procède de la misère sociale amplifiée par la crise économique. Alors qu’en réalité, derrière chaque crime, on découvre les tentacules d’une pieuvre mafieuse qui attire les jeunes par l’argent et les dope par les drogues pour parvenir à des fins diaboliques. Mais c’était compter sans la promptitude et la vigilance de nos forces de sécurité. En effet, la détermination à combattre le crime sous toutes ses formes, sans concession et sans la moindre complaisance, est plus que jamais forte. Et la priorité, aujourd’hui, c’est la reconquête de la sécurité dans tous les quartiers de tous les gouvernorats du pays. Les opérations coups de poing engagées par le ministère de l’Intérieur commencent à porter leurs fruits. Il faut poursuivre ce travail de fond jusqu’à la réalisation de cet impératif majeur que sont la sécurité et la stabilité de notre pays.
