Récemment, deux anciens membres de l’Instance Vérité et Dignité ont accusé la présidente de l’instance d’avoir dissimulé une copie de ses archives. Une nouvelle fois Siheme Ben Sedrine se trouve sur le banc des accusés en ce qui concerne la gestion de cette instance, dont l’activité a pris fin, rappelons-le, le 31 décembre dernier. En effet, les deux anciens membres de l’IVD Salah Eddine Rached et Ibtihel Abdellatif accusent Siheme Ben Sedrine d’avoir dissimulé une copie des archives de l’instance en dehors du siège. » Sihem Ben Sedrine avait informé un de ses agents les plus proches de l’IVD, qu’elle disposait d’une copie des archives de l’Instance en dehors du siège » a, dans ce sens, affirmé Salah Eddine Rached.
Pour savoir le vrai du faux, nous avons contacté Adel Maizi, ancien membre de l’IVD, mais notamment gestionnaire en chef des archives et des documents de l’instance. Pour lui, ces accusations sont infondées, dans la mesure où il ne s’agit pas d’une copie dissimulée illégalement mais plutôt d’une copie numérique supplémentaire gardée dans un endroit sûr connu seulement par la présidente de l’IVD et ce pour des raisons de sécurité informatique. « Il s’agit d’une mesure habituelle qui se fait dans toutes les administrations qui disposent d’informations et d’archives sensibles, comme les banques et les ministères de souveraineté. Il ne s’agit guère d’une dissimulation de données ou d’archives.
C’est une copie numérique sauvegardée soit dans ce qu’on appelle un cloud (espace de stockage en ligne) soit dans un disque dur », a-t-il encore expliqué. Adel Maizi a ajouté que l’instance a fait face à une attaque électronique en janvier dernier ayant détruit les données de la commission réparation et réhabilitation et que ces dernières ont été récupérées grâce à cette copie externe.
« Des parties veulent que les archives de l’IVD ne pas soient pas protégées pour les attaquer », a-t-il encore dit. Quel sera le sort de cette copie alors que la mission de l’IVD a pris fin? notre interlocuteur explique qu’elle sera transmise, ou du moins son emplacement, aux services de la présidence du gouvernement, tout comme les archives physiques (documents en papier et autres).