Accueil Sport Au fait du jour : En attendant…

Au fait du jour : En attendant…

 «Par mesure préventive», le petit complexe qui sert de refuge pour tous les jeunes et moins jeunes de Tabarka, férus de pétanque, a été fermé. Les autorités ont décidé de le démolir. Cela suppose que les spécialistes en la matière ont constaté qu’il est dans un état tel qu’il est impossible de le sauver.

Un coup  dur pour cette région où les distractions sont rares, alors que tout s’y prête pour la pratique  de bien des disciplines sportives. Il faudrait reconnaître que l’on commence à découvrir Tabarka, point de ralliement pour les équipes en préparation.

Mais en ce qui concerne la pétanque, c’est un sport qui passionne tout le monde. On y va parfois en familles et c’est un éclatement de joie qui sanctionne toute une matinée au cours de laquelle « on vit ensemble». La pétanque, en dépit qu’elle donne l’impression que c’est un sport individuel, on y joue en équipe pour déblayer devant le coéquipier ou pour se débarrasser d’un adversaire gênant. Maintenant que la messe est dite, combien de temps faudra-t-il pour reconstruire cette installation qui tournait bien? Que deviendront les habitués de ces lieux ?

Se tourneront-ils vers d’autres disciplines sportives, d’autres occupations ou rejoindront-ils la cohorte de ceux qui n’ont rien à faire ? Sur une terrasse de café éventuellement. Parce que cette reconstruction, en fait inattendue, ne figure assurément pas dans le budget de cette année. Il faudrait la prévoir pour l’année prochaine.

Ce sera ensuite les appels d’offres, l’ouverture des plis, l’examen de ces offres et toutes ces monotones démarches administratives qui donneront le temps à ceux qui jouissaient de cette proximité de se tourner vers d’autres occupations. Et comme la Tunisie est parmi les nations les plus en vue en boules et pétanque, nous nous suffirons pour un bon bout de temps des promesses que l’on ne manquera pas de faire.

Nous revenons à cette question d’entretien et à  l’absence totale de responsabilités de ceux qui sont censés veiller sur ces installations. De toutes les manières, on n’a pas idée de construire, exposée à l’air marin, une installation qui exige, par sa nature, un entretien régulier et plus coûteux en raison des produits utilisés pour protéger tout ce qui est exposé à un front de mer. Pour espérer la garder en bon état, le plus longtemps possible, il fallait prévoir et prendre de vitesse ces menaces de la nature.

On ne l’a pas fait et, comme pour le stade d’El Menzah, pour le Palais des sports, pour la piscine olympique, pour le Zouiten, etc, on prend le train en marche et on réagit après coup et quand tout est à refaire, parce que ces masses grises, tristes, désolées de partir si vite, savent qu’elles finiront sous forme de remblais quelque part.

Cela s’appelle entretien !

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