L’entreprise autrement | Un gouvernement de salut public pour sauver notre économie 

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Un gouvernement de salut public pour sauver le pays de la faillite économique et une fédération générale de la société civile pour nous sauver de la faillite morale intellectuelle culturelle et sociale. Voilà ce que nous devons faire et en toute urgence.

Le président de la République devrait,  à notre humble avis, ordonner à Elyès Fakhfakh, qu’il vient de charger de former le nouveau gouvernement, d’adopter ce genre de gouvernement que l’on choisit afin de parer à une crise majeure.

Pour cela, le premier devrait, comme nous l’avons écrit dans notre précédente chronique, user de ses pouvoirs constitutionnels en se référant  à l’article 80 de la Constitution relatif aux mesures pouvant être prises en cas de péril imminent. Les pouvoirs publics seront ainsi mobilisés jusqu’à la fin de cet état d’exception.

Le gouvernement qui, espérons-le, aura la confiance du Parlement, devrait alors se concentrer sur la résolution des problèmes urgents et sur la réalisation des réformes encore en instance. Grâce à la méga-association, déjà citée, il  serait ainsi secondé par une super-puissance sociale. Celle-ci  s’attellera à des tâches devant transformer totalement le pays. Plus de grèves pendant au moins cinq ans.

Plusieurs priorités devraient être inscrites, à notre humble avis, sur l’agenda du futur gouvernement, à commencer par le renforcement de la lutte anti-terroriste, la lutte contre la contrebande et la soumission de l’administration publique à une  austérité intelligente, c’est-à-dire sélective et rationnelle.

Le futur gouvernement devrait également renforcer le contrôle de l’assiduité des fonctionnaires  et la qualité des prestations qu’ils offrent aux citoyens et aux institutions. Ce dernier volet pourrait être assuré par des citoyens superviseurs assermentés,  constitués en groupes de bénévoles, comme nous l’avons expliqué dans notre précédente chronique.

Il devrait aussi procéder à un emprunt national visant l’augmentation des ressources financières de l’Etat et la société civile devrait de son côté se mobiliser pour collecter des dons, auprès des citoyens, destinés à éradiquer la pauvreté et les conditions de vie et de déplacements précaires.

Gouvernement et société civile devraient aussi  conjuguer leurs efforts pour le lancement,  au niveau national, d’un programme de mise à niveau des compétences intellectuelles, sociales et professionnelles de l’ensemble de la population et s’engager à améliorer sensiblement son niveau de santé physique et mental.

Ces deux partenaires devraient également tout mettre en œuvre afin de soutenir tous les producteurs et de sauver ceux parmi eux qui sont dans une situation difficile, à risques ou en danger. Un plan efficace de lutte contre l’importation anarchique et démesurée de biens de consommation devrait dans ce sens être adopté et être rigoureusement appliqué

Plusieurs actions prioritaires pourraient être envisagées dans ce sens, telle que le sauvetage de notre artisanat, de plusieurs secteurs de l’agroalimentaire tels que ceux  du lait,  de l’huile d’olive, avicole, du tourisme médical et de l’enseignement supérieur privé.

Un autre secteur et non des moindres devrait lui aussi bénéficier d’un plan spécifique, celui des phosphates. Des mesures efficaces devraient être prises afin de le réhabiliter et faire augmenter la production nationale de cette richesse naturelle des quatre millions de tonnes  actuelles, aux huit que l’on pouvait produire avant 2011.

Afin de renforcer l’action du gouvernement et de la société civile, le président de la République devrait, à notre humble avis et en tant que chef suprême des forces armées, décréter la mobilisation générale de la population adulte, et ce,  quelle que soit la situation de ses membres respectifs vis-à-vis du service national (Voir détails dans notre avant-dernière chronique)

Entretemps, un grand congrès national devrait être organisé et serait appelé à concevoir un nouveau projet de société qui saura refléter la vraie modernité tout en respectant notre tunisianité et ses spécificités.

Un second congrès se chargera, quant à lui, de concevoir ce que nous avons appelé «Constitution sociale et économique» du pays. Contrat  qui servira de support à l’élaboration d’un nouveau modèle de développement qui devra proposer  nécessairement un nouveau modèle de consommation.      

Par Foued ALLANI

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