L’EST SE RELOOKE POUR LA PROCHAINE SAISON: Que manque-t-il à l’Espérance ?

Côté recrutement, l’Espérance s’attelle toujours à engager des joueurs performants en attaque pour tenter de rééditer les exploits de 2018 et 2019. Mais l’opération doit être mûrement réfléchie, car il n’y a pas (encore) le feu !

L’Espérance Sportive de Tunis est un club qui vise toujours l’excellence et la dimension internationale la plus rayonnante. Mais pour ce faire, il n’y a pas d’autre alternative que d’avoir les moyens de ses ambitions, afin de concrétiser les rêves les plus fous des supporters toujours assoiffés de succès et de gloire.

Les responsables du doyen des clubs tunisiens en sont parfaitement conscients et ils s’attellent constamment à doter l’équipe fanion des meilleures conditions de réussite. Même si parfois les solutions qu’ils cherchent au niveau des recrutements ne sont pas les meilleures. Pour preuve, le cumul de ratages enregistrés lors des deux dernières saisons avec l’enrôlement de plusieurs joueurs qui étaient incapables d’apporter le plus escompté, à l’instar des Algériens Abderrahmane Meziane, Taïeb Meziani, Bilel Bensaha, Junior Lokoza et Brahima Ouattara pour ne citer que ceux-là.

Ces joueurs ont fait perdre beaucoup de temps et d’argent à l’équipe qui n’a pas retrouvé avec eux sa verve et son brio des saisons 2018 et 2019 qui étaient incontestablement les plus glorieuses.

Retour à l’Afrique noire

Finalement, les responsables ont, semble-t-il, compris que c’est du côté de l’Afrique noire qu’il faudrait plutôt piocher pour dénicher les oiseaux rares recherchés. Ce qui ne veut nullement dire que la piste maghrébine sera abandonnée pour autant. Les bonnes affaires réalisées avec le recrutement de Abdelkader Badrane, Elyès Chetti, Abderraouf Benguith, Hamdou El Houni et avant eux Youssef Blaïli sont la meilleure preuve que le Maghreb reste le principal gisement à exploiter. Seulement, il ne faut pas qu’il soit le seul marché à prospecter. Et si au niveau de la défense et du milieu les joueurs maghrébins ont été performants, beaucoup de leurs concitoyens ont lamentablement échoué en attaque à l’Espérance, à l’image des  Meziane, Ben Saha et Meziani.

Cela nous mène à dire que le recrutement de masse à partir d’un seul marché n’est pas la meilleure des initiatives.

Du coup, les attaquants et les play-makers de talent sont plutôt à rechercher en Afrique noire : le Nigeria, le Mali, le Ghana, etc.Ces pays regorgent de footballeurs doués qui ne cherchent qu’un grand club comme l’Espérance pour en faire un bon tremplin pour l’Europe par la suite.

C’est, donc, un deal «gagnant-gagnant» dans ce genre d’opérations pour lesquelles il faudrait intelligemment opter à l’avenir.

Le Nigeria, par exemple, qui a donné Eneramo, Garba Lawal et Agahowa par le passé ou encore la Zambie qui enfante des joueurs confirmés et qui, elle aussi, a fourni l’inoubliable Kenneth Malitoli à l’Espérance, restent encore les meilleures filières à suivre.

Le temps presse

Il est vrai que les dirigeants «sang et or» n’ont pas suffisamment de temps pour agir dans ce sens. Hier, par exemple, était le dernier délai pour communiquer à la CAF la liste des joueurs concernés par la compétition africaine. Mais quand même, le deuxième délai fixé pour le 19 de ce mois permet encore de faire quelque chose, ne serait-ce que par l’accélération de la libération de Brahima Ouattara, afin de faciliter l’opération d’enrôlement du nouvel attaquant qui serait, fort probablement, nigérian cette fois-ci.

En attendant, on peut dire qu’avec l’effectif actuel, il n’y a pas de raison de s’affoler car l’Espérance peut entamer les compétitions locale et continentale sans pression.

L’effectif à la disposition de Mouïne Chaâbani, qui bénéficie encore de la confiance de Hamdi Meddeb, est des mieux fournis. Et il ne manque plus qu’un régisseur de métier et un buteur qui fait la différence.

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