Est: Ne pas vendre la peau de l’ours…

Quelles que soient les conditions dans lesquelles il se déroule, le derby garde toujours cachés ses secrets et ses imprévus. Les «Sang et Or» en sont parfaitement conscients.


Il est finalement venu le temps où l’Espérance ne dépend plus de Hamdou El Houni pour réussir la victoire. Cela s’est vérifié à l’occasion des deux dernières rencontres du championnat livrées au Stade Tunisien et à l’Olympique de Béja battus respectivement 2-0 et 4-1 grâce notamment au réveil du goaleador Yassine Khénissi, auteur de deux doublés.

L’équipe de Bab Souika a longtemps enduré l’incompréhensible léthargie de sa ligne d’attaque qui était littéralement démissionnaire durant plusieurs semaines, à l’exception de Hamdou El Houni qui assumait parfaitement son rôle de sauveur à maintes reprises.

L’absence de l’international libyen, blessé depuis deux semaines déjà, va se poursuivre encore aujourd’hui face au rival de toujours, le Club Africain, pour le compte de la onzième journée. Mais ce sera sûrement sans grand impact car l’efficacité de la ligne avant est totalement recouvrée.

Badri vole la vedette

Désormais, Hamdou El-Houni peut enfin souffler et partager le marquage des défenseurs et leur «hostilité» avec le reste de ses camarades de la ligne avant.

Du coup, même en l’absence d’El-Houni, l’attaque espérantiste a de fortes chances de tirer son épingle du jeu une nouvelle fois car plusieurs facteurs positifs sont là pour le confirmer.

Il y a d’abord le retour de l’enfant prodige Anice Badri qui a été étincelant durant la demi-heure qu’il a jouée en fin de match mardi dernier à Béja et qu’il a couronnée d’un but.

Badri reste l’un des joueurs historiques de l’Espérance. N’a-t-il pas été l’un des principaux artisans des deux trophées de la Ligue des champions (2018 et 2019) ainsi que de celui du championnat arabe des clubs (2017)?

D’ailleurs, son retour tombe à pic avec le démarrage de la phase des poules de la compétition africaine dans laquelle il sera, sans l’ombre d’un doute, d’un apport considérable.

En plus du rôle important que jouera Badri, il y a aussi la «résurrection» du renard de la surface, Yassine Khénissi, et le net regain d’efficacité de Abderrahmen Meziane, Abderraouf Benguith et Alaeddine Marzouki qui pètent le feu ces derniers temps. Tout ça pour dire que la défense du Club Africain risque de souffrir pour de bon devant les attaquants «sang et or» qui semblent déterminés à renouer avec les performances.

Gare à la bête blessée !

Néanmoins, il ne faut pas que les protégés de Moïne Chaâbani croient que leur match de tout à l’heure sera une promenade de santé face aux enfants de Bab Jedid.  Il est vrai que le Club Africain vit la pire période de son histoire avec les problèmes financiers interminables et les «frasques» avec la Fifa. Mais un derby reste toujours un événement qui motive et qui ne permet jamais l’abdication, surtout devant le frère-ennemi de toujours. Et du coup, la bête blessée peut renverser la vapeur et faire du derby un déclic pour la relance. Les «Sang et Or» ne doivent donc pas croire que la dernière série de résultats négatifs du CA va se prolonger sans fin. Il faut faire gaffe !

Laisser un commentaire