Le classico EST-CSS n’a pas atteint le charme habituel et n’a pas été l’occasion attendue du tour d’honneur du champion virtuel. Mais l’Espérance en aura tiré de bons enseignements quand même.
Le CSS n’a pas acquiescé que l’Espérance fasse son tour d’honneur à son détriment avant-hier au stade de Radès. Les «Noir et Blanc» ont même opposé une résistance farouche au virtuel champion «sang et or», et ce, pour plusieurs raisons. Il y a d’abord le fait que le CSS se bat encore, toutes griffes dehors, pour la troisième place qualificative à la Coupe de la CAF qu’occupe actuellement l’US Ben Guerdane. C’est ce qui explique la fougue du CSS, en première mi-temps plus particulièrement. D’autre part, les Sfaxiens, qui viennent juste de décrocher leur visa pour les quarts de finale de la Coupe de la CAF, n’étaient pas prêts à ternir leur image par une défaite devant l’Espérance. De son côté, l’Espérance voulait à tout prix en finir avec la course au titre pour se consacrer entièrement à la Ligue des champions. Du coup, le classico a été âprement disputé au point que l’engagement physique des joueurs des deux camps a flirté avec l’agressivité sur plus d’une action. Surtout que les consignes tactiques des deux coachs, Mouïne Chaâbani et l’Espagnol José Murcia, consistaient à ne rien lâcher à l’adversaire. En première période, le rythme du jeu se voulait accéléré, mais les «coups bas» des défenseurs l’ont criardement saccadé non sans causer des bobos presqu’à tous les attaquants. En témoigne la blessure du «Sang et Or» Nassim Ben Khlifa, remplacé dès la 8’, après un télescopage assez violent avec l’Ivoirien Chris Kouakou sur une intervention aérienne. Du coup, le classico n’a pas tenu ses promesses car, en plus du verrouillage défensif imposé, il y a eu l’impact du jeûne et de la chaleur qui sévissait avant-hier.
Khalid et Tougui défaillants !
Quand même, le résultat nul (0-0), qu’on peut considérer comme un demi-échec de l’Espérance et qui l’a privée de faire son tour d’honneur à quatre journées de la fin du championnat, aura permis de déceler quelques défaillances à corriger avant la reprise de la compétition africaine.
En effet, l’on commence à se rendre à l’évidence, par exemple, que le recrutement du Ghanéen Khalid Abdelbasset et de l’Ivoirien William Tougui n’était pas une bonne affaire.
On a attendu le temps nécessaire à leur adaptation et leur familiarisation avec l’environnement général de l’Espérance, mais jusqu’à présent rien d’exceptionnel n’a été constaté. Heureusement qu’à l’approche des tours avancés de la Ligue des champions, l’Espérance pourra compter sur le talent de plusieurs cadres qui semblent fins prêts pour le challenge africain, à l’instar de Mohamed Ali Ben Romdhane, Anice Badri, Hamdou El Houni, Abderraouf Benguith, Fusseïni Coulibaly, Hamdi Nagguez, Elyès Chetti, Abdelkader Badrane et le vieux routier Yassine Khénissi.
Ces neuf cadres de métier sont en pleine forme ces derniers temps. Ce qui augure de jolies prouesses en perspective. Sur un autre plan, l’on peut se réjouir du fait que la prochaine sortie africaine de l’équipe de Bab Souika aura lieu après le mois saint, c’est à dire sans le handicap du carême.
