Georges Ghorra, Représentant résident de la Société financière internationale (IFC) : «Les bailleurs de fonds ont besoin d’un partenaire crédible»

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Le représentant de l’IFC estime que la désignation d’une équipe gouvernementale pourrait aider la Tunisie à entamer les pourparlers avec les bailleurs de fonds et solliciter leur soutien économique et financier.


S’exprimant lors d’un webinaire organisé, récemment, par l’Association des Tunisiens des grandes écoles (Atuge) sur le thème «Création monétaire : a-t-on un autre choix dans l’immédiat ?», Georges Ghorra, représentant résident de la Société financière internationale (IFC), a affirmé que selon les chiffres communiqués par le ministère des Finances, le trou budgétaire pour l’exercice 2021 s’élève à environ 2 milliards de dollars. Un déficit qui peut se creuser davantage compte tenu de la hausse des cours du pétrole et des céréales. Ghorra a fait savoir que la réussite des négociations avec les bailleurs de fonds est tributaire de la mise en place d’un plan de réforme crédible. «Les bailleurs de fonds ont, en général, hâte de venir à l’aide de la Tunisie, mais ils ont besoin d’un partenaire crédible», a-t-il précisé.

Restaurer la confiance

Il a souligné que la désignation d’une équipe gouvernementale pourrait aider la Tunisie à entamer les pourparlers avec les bailleurs de fonds et solliciter leur soutien économique et financier. En ce qui concerne les solutions à court terme, le représentant de l’IFC a fait savoir que la Tunisie devrait chercher du financement auprès de ses amis. En outre, la reprise de l’activité minière depuis le 26 juillet, notamment l’extraction du phosphate, va contribuer à renflouer la trésorerie de l’Etat. Par ailleurs, Ghorra a affirmé que le partenariat public privé (PPP) est un moyen de financement des projets structurants, étant donné que l’Etat n’a pas la capacité d’investir. Il a, également, mis l’accent sur l’importance de restaurer la confiance des investisseurs étrangers et locaux dans les institutions et les autorités publiques, et ce, pour pouvoir relancer l’investissement.

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