Consultations populaires, référendum puis élections législatives anticipées: Saïed fixe le calendrier

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• Des élections législatives anticipées seront organisées le 17 décembre 2022

• Prolongement du gel du Parlement jusqu’aux élections anticipées.

• Consultation nationale électronique et consultations directes dans les sièges des délégations à partir du 1er janvier jusqu’au 20 mars prochains

• Un comité pour synthétiser les propositions et suggestions de réformes constitutionnelles

• Un référendum sur les réformes constitutionnelles le 25 juillet 2022


A l’issue d’un Conseil des ministres, le Chef de l’Etat, Kaïs Saïed, a donné, hier, un discours retransmis en direct pour annoncer un ensemble de mesures et de décisions cruciales pour la poursuite du processus du 25 juillet, une sorte de calendrier détaillé.

Kaïs Saïed a annoncé dans ce sens que des élections législatives anticipées seront organisées le 17 décembre 2022, soit dans un an. Il a également annoncé l’organisation d’une consultation nationale électronique, mais aussi de consultations directes dans les sièges des délégations à partir du 1er janvier jusqu’au 20 mars prochain.

Un comité dont les membres et les spécialités seront détaillés ultérieurement sera mis en place pour synthétiser les différentes propositions. Sa mission prendra fin avant le 30 juin 2022 et un référendum sur les réformes constitutionnelles sera organisé le 25 juillet 2022, selon le Président.

Kaïs Saïed a également annoncé le maintien de la suspension de l’Assemblée des représentants du peuple jusqu’à l’organisation de nouvelles élections.

Il a également fait savoir qu’un décret sur la réconciliation pénale sera  annoncé et que tous ceux qui ont commis un crime contre l’Etat et continuent à le faire seront traduits devant la justice, exhortant la magistrature à  assumer ses responsabilités dans cette «période historique».

«Les mois que j’ai passés depuis mon accession au pouvoir étaient sombres et douloureux, surtout lorsque je vois la peine des malheureux et des pauvres», s’est désolé le Président de la République, promettant d’opérer les réformes nécessaires pour redonner l’espoir aux Tunisiens.

Kaïs Saïed a rappelé qu’il a été contraint «de prendre seul la décision du 25 juillet, car il ne pouvait pas laisser l’Etat tunisien dans une situation de péril imminent». En outre, le locataire de Carthage a accusé certaines personnes, sans les nommer, de comploter avec des pays étrangers, insistant sur le fait que la Tunisie est un pays souverain.

Le Chef de l’Etat a, également, évoqué la détérioration de la vie politique en Tunisie. Au sujet de l’annonce de la création d’une troisième voie, Kaïs Saïed a déclaré qu’ils «pourraient créer autant de voies qu’ils le veulent ».

Expliquant le retard accusé pour annoncer ces décisions, Kaïs Saïed a souligné qu’une période «pour faire le tri historique était nécessaire».

Le Chef de l’Etat a rejeté toute accusation de restriction des libertés, rappelant qu’aucune personne n’a été poursuivie pour ses idées.

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