Cinémathèque | À la redécouverte d’Almodovar …

Reprise des activités de la cinémathèque avec le cycle Tout (ou presque) sur Almodovar, à partir du 2 février avec deux films cultes du cinéaste ibérique «Tout sur ma mère » et « Parle avec elle » .

Un cinéma qui part de l’image de l’Espagne contemporaine et atteint l’universel en inventant un mode de création artistique original. Voici déjà une bonne raison, parmi tant d’autres, de revoir, de revisiter ou de redécouvrir Almodovar aujourd’hui. Dans leur expression, aussi bien que dans leur traitement, les films de Pedro Almodovar ont cette simplicité surprenante dans la narration sous-tendue par des mécanismes très compliqués qui régissent    le genre humain. Des acteurs fétiches également comme   Pénélope Cruz ou Victoria Abril, Antonio Banderas et Gael Garcia Bernal . Des acteurs que Pedro Almodovar dirige et redirige avec brio et qui se renouvellent dans chacune de ses œuvres .

« Tout sur ma mère », produit en 1999, est  un film qui rend hommage aux femmes   à leur ténacité et à leur force de caractère .Almodovar met dans ce film des thèmes qui lui sont chers : flamboyance du mélodrame et personnages féminins  marginaux.

« Manuela, infirmière, vit seule avec son fils Esteban, passionné de littérature. Pour l’anniversaire de Manuela, Esteban l’invite au théâtre où ils vont voir «Un tramway nommé désir». À la sortie, Manuela raconte à son fils qu’elle a interprété cette pièce face à son père dans le rôle de Kowalsky. C’est la première fois qu’Esteban, bouleversé, entend parler de son père. C’est alors qu’il est renversé par une voiture. Folle de douleur, Manuela part à la recherche de l’homme qu’elle a aimé, le père de son fils ».

« Parle avec elle », produit en 2002, est une histoire tout à fait différente, avec des allures de feuilleton. En voici le synopsis: « Marco, un journaliste, rencontre Lydia, une femme torero, et cherche à obtenir d’elle une interview. Il s’aperçoit rapidement que celle-ci est désespérée à la suite d’une récente rupture. Lydia lui promet un entretien après la corrida. Entre les deux naît bientôt une véritable histoire d’amour. Mais le destin est cruel et Lydia, blessée par un taureau, sombre dans le coma. À la clinique, Marco se retrouve dans la même situation que Benigno au chevet d’Alicia, une danseuse victime d’un grave accident de voiture quatre ans auparavant. Benigno est infirmier et l’attention qu’il porte à la jeune femme va beaucoup plus loin que le cadre de ses fonctions… » . Un suspense sentimental mais aussi un film qui déroute quelque part le public puisqu’il offre tellement de pistes   et de possibilités de narration au départ. Une « fuite » que Almodovar a su gérer à partir du milieu du film où les personnages ont commencé à dégager une charade d’énergie qui ne laisse pas le spectateur indifférent .

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