La folie des prix : Sur fond de manipulation manifeste

Que ce soit dans les marchés réputés «populaires» ou au niveau des chaînes des grandes surfaces, les prix s’envolent ! Tout a augmenté de manière aussi surprenante que douteuse. Cela sent à plein nez la manipulation.

Des mains sournoises, complètement insensibles à ce qui se passe dans le pays, appuient à fond sur les curseurs pour que la situation devienne impossible, intenable, insupportable, pénible pour le consommateur. Et elle l’est devenue !

La meilleure des preuves, ces écarts énormes que nous enregistrons au niveau des grandes surfaces. Pour un même article, provenant du même producteur, à la même date de production, les prix varient.

Des sommets insupportables

Ces mêmes articles figurent parmi ceux qui sont exposés dans les épiceries ou dans la même ruelle à des prix différents Les prix des huiles végétales, surtout, grimpent vertigineusement et bientôt nous aurons à choisir entre l’huile d’olive, de maïs ou autres aux mêmes prix. Cela pose, de manière urgente, le problème de la subvention allouée à ce secteur. Le moment est propice pour encourager la consommation de l’huile  d’olive aux dépens des autres importées et qui ont déjà atteint  des sommets insupportables. Le raisonnement est valable pour les margarines écoulées sous différentes marques. Elles ont rattrapé le temps perdu et tentent de se rapprocher des prix du beurre qui a, lui aussi, pris le large.

Les grandes surfaces présentent pour leur majorité des étalages presque vides. On prévoit sans doute une augmentation des prix. C’est la ruée vers des articles comme les pâtes, le riz, qui manquent depuis un bon bout de temps, des conserves et autres.

A propos des conserves, nous avons entendu un des responsables de ce secteur annoncer que le pays possède des réserves pour …deux ans de consommation. Tant mieux, mais alors pourquoi les prix sont-ils à la hausse et pour quelle raison, entre une marque et une autre, la différence est énorme ?

Des déclarations tapageuses

La meilleure de leurs réponses est pour le moins qu’on puisse dire non convaincante. Pour la bonne raison qu’aussi bien au niveau du département responsable qu’à celui des producteurs, l’absence de planification est manifeste. Et on entend un pseudo-responsable prévoir que l’année prochaine les producteurs bouderont la tomate, pour éviter d’essuyer des pertes.

Encore une fois, qui est responsable de cette navigation à vue dans un secteur qui régit la vie de tous les Tunisiens ? Les organismes censés en être responsables font de la politique. Ils se fendent dans des déclarations tapageuses, rejettent systématiquement la responsabilité sur le gouvernement en place et semblent contents, heureux, comblés par leur incompétence.

D’ailleurs, à part quelques exceptions, ces « Unions » ne jouent en rien leur rôle. Elles se cantonnent dans des généralités, font de la politique, et ne possèdent que des dossiers  mal ficelés, décalés de la réalité.

Cette ambiance de mécontentement

Etant donné le flottement que l’on ressent à tous les niveaux, il est devenu facile de faire de ce secteur un moyen de pression pour créer cette ambiance de mécontentement par des augmentations intempestives et en créant le besoin de se mettre à l’abri d’une éventuelle pénurie en favorisant  chez le consommateur le besoin de stockage pour déséquilibrer le marché.

Les milliers de visites de contrôle et de verbalisations ne  sont en rien des moyens de contenir les effets de ces agissements dont le consommateur est victime. Une fois l’amende payée, elle est récupérée dans la semaine qui suit avec des gains en prime.

L’actuelle réglementation en vigueur n’est en rien dissuasive

Quand finira-t-on  par  le comprendre ? La question, par les temps qui courent, dépasse de loin une vulgaire hausse de prix illicite. Le consommateur est bien conscient que les choses sont beaucoup plus profondes et que de gros intérêts sont en jeu. Il y a de l’avenir des intérêts de ces spéculateurs qui investissent à fond pour tordre davantage le cou du pauvre consommateur, quitte à perdre de l’argent en raflant les produits devant approvisionner le marché pour éviter leur arrivée sur les étals.

A  voir le prix des petits pois et des artichauts en pleine saison de production, il y a de quoi perdre  espoir de voir ces spéculateurs payer le prix de leurs forfaits. 

Il semble que  l’on a fini par comprendre  qu’il y avait anguille sous roche et que ces hausses vertigineuses sont le fait de manipulations tendant à créer le mécontentement. Il n‘est pas trop tard pour sévir et reprendre le contrôle de ce secteur.

Plein de secteurs détruits

Le même raisonnement est valable pour ces écarts énormes que l’on a enregistrés dans notre balance commerciale. Il y a des contrats, protocoles et autres accords à revoir avec des pays qui ne nous achètent presque rien et qui nous refilent toutes sortes de bricoles qui, tout en rongeant nos avoirs en  devises, détruisent plein  de secteurs de notre industrie. Quand mettra-t-on un terme à cette destruction systématique ?

 Le Maroc, l’Egypte, l’Algérie et bien d’autres pays ont entamé la renégociation de ces accords injustes. Quand commencera-t- on à bouger ?

Sans pour autant oublier que nos importateurs sont  partie prenante dans cette entreprise de destruction. Obnubilés par le gain facile, profitant de la léthargie des autorités incompétentes, ils importent n’importe quoi sans se soucier de quoi que ce soit.

On a entendu parler de futures mesures à prendre. Pour le moment, nous avons vu un peu plus d’articles et de fanfreluches importées sur les étalages !

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