Lutte contre le travail clandestin et illégal des enfants : Poursuivre les efforts

Depuis 2002, l’Organisation internationale du travail (OIT) en collaboration avec les gouvernements, les organisations d’employeurs et de travailleurs, a lancé la Journée mondiale contre le travail des enfants, célébrée le 12 juin de chaque année par des millions de personnes à travers le monde, afin de mettre en évidence les effets négatifs du travail des enfants et unir les efforts pour éliminer les situations de travail des enfants qui privent les filles et les garçons de leur droit de vivre leur enfance et leur scolarisation, ce qui a un impact néfaste sur leur santé et entrave leur futur.
Dans ce cadre, la Tunisie, à l’instar des autres pays, a célébré la Journée mondiale contre le travail des enfants.
Les célébrations de cette année ont été marquées par le lancement d’une campagne de sensibilisation au niveau des médias et l’organisation d’une exposition de photos universelles sur le travail des enfants regroupant les affiches annuelles de l’OIT pour ces 18 dernières années en parallèle avec 18 photos spécifiques au travail des enfants en Tunisie en vue de sensibiliser toutes les parties prenantes contre le travail des enfants, ainsi que des ateliers d’animation avec des animateurs formés par le projet.
Conscient que le travail des enfants représente aujourd’hui un phénomène de plus en plus répandu dans la société, le gouvernement tunisien appuyé par le Bureau international du travail (BIT), en concertation avec le Ministère des Affaires sociales, l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) et l’Union tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (Utap) a développé le projet Protecte dans le but de fournir au gouvernement tunisien et aux partenaires sociaux une assistance technique pour la réalisation du Plan d’action national pour la lutte contre le travail des enfants (PAN-TN) en Tunisie à l’horizon 2015 – 2020 adopté en janvier 2016.
Exécuté par le Bureau international du travail et financé par le Département américain du travail, le projet Protecte « Ensemble contre le travail des enfants en Tunisie » appuie la mise en œuvre du Plan d’action national pour la lutte contre le travail des enfants, et ce, notamment à travers le renforcement des capacités du gouvernement, des organisations des travailleurs et des employeurs et de la société civile pour la mise en œuvre du PAN-TN.
Actuellement, plus de 183 points focaux répartis dans tous les gouvernorats du pays ont été formés sur le travail des enfants. Ces points focaux relèvent du ministère des Affaires sociales au niveau des Centres de défense et d’intégration sociale, des Divisions de la promotion sociale, des Médecins inspecteurs du travail et de l’Inspection du travail, du ministère de la Femme, de la Famille de l’Enfance et des Séniors au niveau des délégués à la protection de l’enfance, du ministère de l’Education, du ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi, du ministère de l’Intérieur, du Ministère de la Justice et au sein de l’UGTT, de l’UTICA et de l’UTAP. Un processus participatif a été mené pour la révision de la liste des travaux dangereux interdits aux enfants qui permettra de mieux définir et cadrer les activités économiques considérées comme dangereuses pour les enfants. La nouvelle liste révisée des travaux dangereux pour les enfants a été élaborée et se trouve aujourd’hui en phase de publication.
Par ailleurs, il est à noter que les gouvernorats de Jendouba et de Sfax ont été identifiés pour développer des modèles pilotes de Système de suivi du travail des enfants. L’objectif de ces modèles pilotes est de développer des leviers d’intervention pour la lutte contre le travail des enfants, en impliquant les différents acteurs institutionnels et les partenaires sociaux et en assurant une coordination entre ces acteurs pour le bénéfice des enfants à risque ou retirés du travail.
Ces modèles seront ensuite reproduits dans d’autres gouvernorats.
Le travail des enfants est une question mondiale de droits de l’homme et de droits du travail qui nous concerne tous, parce que« la seule chose qu’un enfant devrait faire travailler, c’est son imagination ! Un seul enfant qui travaille, c’est déjà trop ! ».
(Communiqué de presse)

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