L’ASM s’est battu jusqu’au bout : Un beau vaincu !

Déstabilisés lors de la période initiale, les Marsois ont revu leurs plans durant la pause mi-temps. Certes, ils n’ont pas réussi à revenir dans le match, mais ils ont eu le mérite de s’être battus jusqu’au bout et ont livré une prestation qui fait honneur à l’histoire de leur club.

Un grand club ne meurt jamais. L’Avenir Sportif de La Marsa l’a démontré ces derniers temps. D’abord, en accédant à la Ligue 2. Puis, en traversant avec brio tous les tours de la Coupe de Tunisie jusqu’à atteindre la finale. Un parcours en Coupe qui a fait oublier que l’ASM revient de très loin. Et si les choses se sont si bien passées lors de la demi-finale disputée contre l’USBG, les banlieusards ont perdu le feeling en finale. Il faut reconnaître qu’ils ont hérité samedi d’un gros morceau, en l’occurrence le CSS, de surcroît tenant du titre. Et bien que la formation sfaxienne ait été privée de ses joueurs étrangers (règlements de la compétition obligent), la différence de force entre les deux finalistes a sauté aux yeux dès les toutes premières minutes de jeu.

Cinq minutes et puis rien…

Les débuts de la rencontre furent si fort disputés qu’on se croyait parti pour une finale équilibrée et très disputée. Mais on s’est vite rendu compte que, hormis les cinq premières minutes, les Marsois qui donnaient l’impression d’être plus entreprenants n’arrivaient pas à terminer le travail et finissaient par perdre le ballon au profit de la défense adversaire. Les Sfaxiens, qui se contentaient d’observer durant les cinq premières minutes, ont vite remarqué la fébrilité de la défense marsoise à trois axiaux : Karoui, Werzli et Toumi. Aucun de ces trois n’a pu stopper Hazem Haj Hssan à cause d’une erreur criarde de placement. Mais avant de porter la responsabilité du premier but sur les trois défenseurs axiaux, il faut revenir un peu sur l’action offensive quand Hssan a récupéré le ballon dans le dos des défenseurs. La récupération s’est faite sur le flanc gauche, celui d’Amine Ben Messaoud. L’arrière gauche marsois fut tout simplement pris de vitesse. Quand un entraîneur veut opter pour le 3-5-2, il faut qu’il s’assure que ses joueurs, notamment ses excentrés, sont suffisamment prêts physiquement pour pouvoir tenir la cadence. Or, ni Ben Messaoud, ni Ameur, ni le reste des défenseurs d’ailleurs n’avaient suffisamment de ressources physiques pour tenir tête aux attaquants sfaxiens.

Par ailleurs, Ben Messaoud a vite déjanté après le premier but, ce qui a contraint son entraîneur à le changer. Un effectif qui vient tout juste de  monter de la troisième division a forcément ses limites, notamment sur le plan mental. Les Marsois ont beau rêver pendant des jours et des jours les yeux ouverts. Le rêve est toujours permis certes, mais il a aussi ses limites, car on finit par se faire rattraper par la réalité.

Une bravoure à saluer !

Hormis les cinq premières minutes, les banlieusards ont raté leur première mi-temps et pour cause : ils n’ont réussi, à aucun moment, à trouver leurs repères sur le terrain. Mais leur mérite est de ne pas avoir baissé les bras. Déstabilisés lors de la période initiale, les Marsois ont revu leurs plans durant la pause. Certes, ils n’ont pas réussi à revenir dans le match, mais ils ont le mérite de s’être battus jusqu’au bout et livré une prestation qui fait honneur à l’histoire de leur club. Oussama Amdouni était à deux doigts de réduire le score au début de la deuxième mi-temps, obligeant le portier sfaxien à se surpasser pour éviter le pire. Aymen Dahmen a dû arrêter la frappe d’Amdouni en deux temps (47e). Le buteur de la demi-finale contre l’USBG s’est illustré sur deux autres actions offensives au moins, mais la chance lui a tourné le dos, samedi.   

Au final, nous avons eu droit à une belle finale, grâce entre autres à la bravoure des Marsois qui, même s’ils n’avaient pas les moyens humains pour tenir tête aux Sfaxiens, ont eu le mérite de se battre jusqu’au bout. Un beau vaincu qui a démontré encore une fois, et malgré la défaite en finale de la Coupe de Tunisie, que sa place naturelle est parmi l’élite. Un grand club de la trempe de l’ASM ne meurt jamais même s’il doit encore attendre pour ajouter un sixième trophée de coupe à son palmarès.

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