Conférence de presse — Tabarka Jazz festival: «Il n’était pas question de rabaisser le niveau artistique»

Le comité d’organisation du Festival international de Tabarka a tenu, hier mardi 8 août, une conférence de presse au Rio pour «éclaircir certains points», selon les organisateurs.


Le directeur de cette session, Jalel Helali, parlera d’abord de l’historique de ce festival prestigieux créé en 1973 et qui a reçu des noms mythiques de la scène artistique avant d’égrener les différentes dates de ses communications avec les ministères des Affaires culturelles et le ministère du Tourisme en lisant toutes les correspondances entre le festival et ces deux institutions. De tergiversions en tergiversions, de report en report, le festival est resté dans l’attente des subventions. Toujours, selon son directeur, il semblerait que c’est le Fodec qui aurait ralenti ces subventions : «Le Fodec nous a même demandé de trouver des sponsors et de solliciter des fonds de la part de la municipalité de Tabarka en nous promettant de nous donner dix fois le montant qu’on aurait prélevé de ces deux sources». M. Jalel Helali ajoutera qu’il a été contacté pour aller signer un contrat avec le ministère des Affaires culturelles le 24 juillet mais il a été empêché de quitter Tabarka à cause du terrible incendie et que le lendemain était un 25 juillet.

Pour sa part, Akram Karoui, secrétaire général de l’association de l’Adct, a déclaré que ce délai était trop court (le festival est censé commencer le 11 août) pour lancer les procédures avec la Banque centrale et payer les artistes. A la question pourquoi vous n’avez pas négocié plus tôt avec les autorités, Jalel Helali a répondu qu’il avait encore espoir que les autorités seront assez réactives à la tenue de ce festival. Ainsi, il semblerait que le comité du festival (n’ayant pas de ressources propres) n’avait pas les fonds nécessaires pour avancer les dépenses pour les billets d’avion et les cachets et selon Akram Karoui, «on avait le choix entre annuler ce festival ou tomber dans une catastrophe comme celle de Sicca Jazz, nous avons donc choisi d’annuler le festival et ne pas rabaisser son niveau artistique». Une conférence de presse qui vient comme une réponse à celle donnée lundi par l’Etablissement national pour la promotion des festivals et des manifestations culturelles et artistiques et lorsque nous avons posé la question : «Pourquoi ne pas avoir répondu aux mails de l’Enpfmca où il était question de compléter le dossier ?», M.  Jalel Helali répondra qu’il n’a pas reçu de mail ni d’appel téléphonique concernant ce sujet.  

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